Crise du logement : le point sur la situation


samedi 11 novembre 20232 min
Écouter l'article

Petit tour d’horizon des derniers chiffres clefs, des revendications des fédérations et des récentes annonces gouvernementales, tandis que le taux des crédits immobiliers poursuit son inexorable remontée pour atteindre 4,04 % à la mi-octobre.

Le logement, une « bombe sociale » ? L’expression est à la mode en ce moment – même lancien Premier ministre, Edouard Philippe, y a eu recours fin septembre pour pointer la « crise démocratique » que la France traverse.

A minima, les spécialistes du secteur parlent quant à eux d’une « tension sociale », d’un « marché tendu », à l’instar du président de Century 21, Charles Marinakis, invité du « Grand entretien » sur France Inter, le 4 octobre, qui revenait sur l’origine de ce marasme immobilier. Venue s’ajouter à l’inflation et à l’explosion de la facture énergétique, « l’augmentation brutale des taux d’intérêt a créé un frein très significatif à la transmission et à l’accession à la propriété immobilière », a-t-il ainsi rappelé.

Des taux de crédits toujours exorbitants

Depuis la remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), les taux d’intérêt présentés aux particuliers ont en effet explosé. Dans sa dernière étude trimestrielle, publiée mi-octobre, l’Observatoire Crédit Logement / CSA note ainsi que « le taux des crédits immobiliers poursuit sa remontée : à la mi-octobre, il s’établit à 4,04 % (contre 3,98 % en septembre), en augmentation de 169 points depuis décembre 2022 ».

Une situation qui n’étonne pas Nicolas Van Den Hende, directeur de l’épargne chez Sofidy, intervenu récemment lors d’un webinaire de Patrimoine 24 : « On savait que les taux ne pouvaient que remonter, vu les niveaux très faibles qu’on connaissait. Mais la question était davantage de savoir à quelle vitesse. Or, on a assisté à une remontée très rapide. Ce contexte a mis fin à un contexte très favorable, et on se retrouve face à un marché, en termes de transactions, qui s’est contracté fortement, voire qui s’est stoppé. »

 « La hausse des taux a démarré il y a un an, donc il n’est pas anormal que l’immobilier réagisse comme toutes les classes d’actifs, a de son côté relativisé Christophe Inizan, directeur commercial immobilier chez La Française. Cela nous rappelle que les cycles immobiliers existent. On l’avait oublié depuis 2008, et

Vous souhaitez lire la suite ?

Lisez cette article pour seulement 1 € ou abonnez-vous pour profiter de cet article en intégralité et de bien d'autres !

Partager l'article


0 Commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à la Newsletter !

Recevez gratuitement un concentré d’actualité chaque semaine.