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L’INPI, l’Institut national de la propriété industrielle, a publié le 5 avril dernier l’édition 2018 du Palmarès des déposants de brevets. Alors que Valeo, PSA, Safran et le CEA continuent d’occuper la tête du classement – plus de 1 000 demandes de brevets ont été publiées pour les deux premiers –, deux entreprises de taille intermédiaire figurent dans le top 50 : Soitec, qui conserve sa 46e place avec 29 demandes publiées et Treves qui fait son entrée à la 48e place.
Comme chaque année, l’INPI a publié son Palmarès 2018 des déposants de brevets en France. Cette nouvelle publication confirme, selon l’Institut, la nécessité toujours plus forte pour les grands groupes d’aligner politique d’innovation et stratégie de propriété industrielle. Elle montre également la confirmation d’une volonté de protection de la part des organismes publics, mais aussi de la part d’entreprises plus petites.
Parmi les 50 premiers déposants de brevets, figurent les principaux groupes industriels français qui investissent dans l’innovation, mais aussi 12 organismes de recherche publique, 11 entreprises étrangères et 2 entreprises de taille intermédiaire.
« Ce nouveau cru 2018 en témoigne : plus que jamais, les grands acteurs de l’industrie et de la recherche française ont intégré l’importance cruciale de protéger leur capital immatériel – élément essentiel de la valeur de l’entreprise – dans un environnement concurrentiel mondialisé qui se réinvente toujours plus vite. Ce palmarès souligne la force de l’industrie française, avec des champions au plan mondial, notamment dans les secteurs de l’automobile, du transport ferroviaire, de l’aéronautique et de l’énergie, mais aussi de l’électronique et de la chimie. Il montre aussi clairement le poids de la recherche publique et l’intérêt de poursuivre le travail engagé par l’État pour accentuer la collaboration entre laboratoires de recherche et entreprises » a précisé le directeur général de l’INPI. « Je me réjouis par ailleurs de la présence de deux entreprises de taille intermédiaire dans le Top 50, ainsi que de la présence de PME qui ont été détectées et accompagnées par l’INPI dans les palmarès régionaux. Elles sont le signe que PME et ETI intègrent de plus en plus la dimension stratégique de la propriété industrielle dans leur développement. Avec la loi PACTE, qui permettra un accès plus facile et plus progressif aux titres de propriété industrielle, elles disposeront d’outils de protection mieux adaptés à leurs enjeux, pour les aider à grandir et à être plus compétitives. Dans ce contexte, la mission d’accompagnement de l’INPI est plus que jamais déterminante pour le rayonnement de l’économie française » a-t-il poursuivi.
Le Top 4 inchangé, plus de 1 000 brevets déposés par Valeo et PSA
En 2018, les quatre premières places du palmarès restent inchangées par rapport à 2017.
Valeo et PSA, les deux premiers du palmarès, se maintiennent au-dessus de la barre des 1 000 demandes publiées sur une année.
Le Groupe Valeo reste à la première place avec 1 355 demandes de brevets publiées (contre 1 110en 2017). PSA1 est au deuxième rang, passant de 1 021 demandes publiées en 2017 à 1 074 en 2018. La troisième place est occupée par Safran avec 7 83demandes publiées (795 demandes publiées en 2017). Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) conserve la quatrième place avec 674 demandes publiées en 2018 (684 en 2017).
Deux entreprises de taille intermédiaire dans le Top 50
En 2018, tout comme en 2017, deux entreprises de taille intermédiaire (ETI2) figurent parmi les 50 premiers déposants de brevets à l’INPI :
• Soitec, spécialiste de la production de matériaux semi-conducteurs, qui, après deux ans d’absence, était revenu dans le Top 50 l’an dernier, et qui conserve cette année sa 46e place (29 demandes publiées) ;
• l’équipementier Trèves qui fait son entrée à la 48e place (28 demandes publiées).
Les évolutions les plus marquantes
Des changements se dessinent avec des hausses et des baisses de demandes de brevets publiées significatives parmi les 20 premiers déposants.
Les plus fortes progressions sont :
• Alstom, qui passe de 101 demandes de brevets publiées en 2017 à 131 en 2018 (+30 %, ce qui le fait passer de la 20e à la 17e place),
• Air Liquide : 126 demandes publiées en 2017, contre 161 en 2018 (+ 28 % et + 3 places, à la 15e en 2018),
• Valeo : 1 110 demandes publiées en 2017 contre 1 355 en 2018 (+ 22 %),
• Michelin : 285 demandes publiées en 2017, 332 en 2018 (+16 % et + 1 place),
• Arkema : 142 demandes publiées en 2017, 165 en 2018 (+16 % et + 1 place).
Toujours parmi les 20 premiers déposants, les baisses les plus importantes en 2018 concernent deux entreprises allemandes Robert Bosch GmbH, passant de 193 demandes publiées en 2017 à 114 en 2018 (41 %) qui passe de la 11e à la 19e place et Continental, passant de 140 à 120 demandes publiées (-14 %) de la 16e à la 18e place.
Les principaux domaines technologiques
Les demandes de brevets publiées sont classées en cinq domaines
technologiques.
Si une demande appartient à plusieurs domaines, elle est comptabilisée dans
chacun d’eux.
La mécanique est, comme en 2017, le principal domaine technologique d’innovation des entreprises françaises du palmarès 2018. Elle représente 47 % des demandes de brevets, avec 7 016 demandes (6 714 en 2017). Les 20 principaux déposants sont à l’origine de plus de la moitié d’entre elles (56 %).
Le poids de ce domaine est le reflet du tissu industriel français, qui compte de nombreux acteurs dans la construction automobile, dans l’aéronautique et dans l’énergie notamment.
En France, les montants d’investissement dans le domaine de la mécanique représentent plus de 40 % de l’ensemble des investissements en France3, tout comme la dépense intérieure consacrée à la R&D des entreprises4.
Le domaine de l’électronique/électricité est le 2e secteur dans lequel la France a déposé le plus de demandes de brevets en 2018 (27 %, soit 3 973 demandes en 2018, contre 3 956 en 2017).
Troisième secteur dans lequel les entreprises françaises sont les plus dynamiques : la chimie, avec 19 % des demandes de brevets, un chiffre stable par rapport à 2017.
La recherche publique toujours présente
Les organismes publics sont toujours présents dans le palmarès des grands déposants : au nombre de 10 en 2015, ils étaient 13 en 2016 et 2017
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