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Augmentation du salaire minimum,
pouvoir d’achat, âge de départ à la retraite… sont
des thèmes qui reviennent chez la plupart des candidats. À quelques
jours du premier tour des élections
présidentielles, c’est l’occasion
de s’intéresser aux propositions des
candidats pour les entreprises.
Emmanuel Macron
Le candidat et président sortant a
annoncé peu de nouvelles mesures pour les entreprises. En cas de réélection,
Emmanuel Macron mènera la même politique en termes d’entreprise.
Pour réindustrialiser la France et soulager l’industrie et l’agriculture, le candidat de LaREM suggère de réduire les impôts de production, en supprimant, entre autres, la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) pour toutes les entreprises.
Il s’engage à baisser les charges pour les indépendants : le revenu augmenterait de 550 euros par an pour un employé en freelance gagne l’équivalent du Smic.
Emmanuel Macron envisage que les salariés puissent choisir de travailler plus à certains moments de leur vie et moins à d’autres, via la mise en place d’un « compte épargne-temps universel ». Ce dispositif, indique-t-il, permettra aux salariés de stocker des jours de congés non posés afin de les utiliser plus tard, dans le but d’aider ces derniers à concilier vie familiale et vie professionnelle. Pour faciliter le retour à l’emploi des jeunes parents, il garantit également une solution de garde sera accessible pour tous les parents d’enfant de moins de trois ans.
Le président sortant entend aussi
tripler la prime dite « Macron » mise en place
pour les travailleurs, et
instaurer une prime de pouvoir d’achat allant jusqu’à 6 000euros, dès cet été. Les deux primes
seraient exonérées d’impôt et de charge.
À la même période, serait mis en place le relèvement
progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, en prenant en
compte les cas d’incapacité et les carrières longues ou pénibles. La pension
minimale à taux plein serait quant à elle augmentée à 1 100 euros par mois. Par ailleurs, le Revenu
de Solidarité Active (RSA) serait conditionné à une activité effective
permettant l’insertion. En effet, les personnes ayant droit au RSA devraient en
contrepartie consacrer 15 à 20 heures hebdomadaires à une activité.
Le candidat souhaite voir se
développer l’innovation et les filières françaises en achetant local, mais
aussi en soutenant des projets majeurs pour l’avenir tels des mini-lanceurs
spatiaux, biomédicaments, réacteurs nucléaires de troisième et quatrième
générations…
Marine le Pen
En matière de retraite, Marine Le Pen
propose l’instauration d’un système progressif. Elle imagine toujours une
retraite à 60 ans avec 40 annuités, mais plus pour tout le monde, comme elle
l’avait envisagé au départ : l’âge légal de départ serait fonction de la date
d’entrée dans la vie active. Seuls ceux qui ont commencé une carrière
professionnelle entre 17 et 20 ans bénéficieraient d’une retraite à taux plein
à 60 ans s’ils ont cotisé quarante ans (160 trimestres). Parmi ses mesures
phares, la candidate annonce aussi vouloir supprimer l’impôt sur les sociétés
pour les entrepreneurs de moins de 30 ans pendant les cinq premières années,
afin d’éviter leur départ à l’étranger. Elle compte également exonérer de
cotisations patronales toute revalorisation salariale de 10% de ceux gagnant
jusqu’à trois Smic.
Comme beaucoup de ses concurrents, la
candidate du Rassemblement national ambitionne par ailleurs de réorienter
l’économie vers le local. Elle défend le « principe du localisme » et le « patriotisme
économique », une politique qui met l’accent sur le contrôle interne de
l’économie, du travail et la formation de capital, ainsi que sur l’imposition
de droit des douanes.
La candidate de l’extrême droite
affirme que l’épargne « atteint
aujourd’hui des niveaux très élevés, et il apparaît pertinent de l’orienter
vers le développement économique de notre pays ». Elle propose donc la mise en place
d’un Fonds souverain français (FSF) dont le capital est destiné à
l’investissement dans l’économie française, mais également dans des actifs
stratégiques pour la souveraineté de la France à l’étranger, comme les matières
premières énergétiques. En permettant une mobilisation de l’épargne, Marine Le
Pen offre la possibilité aux Français qui le souhaitent de s’y associer. Le FSF
doit garantir aux Français qui y auront investi une rémunération d’au moins 2 %, laquelle devrait augmenter
progressivement tout au long du mandat.
La candidate du Rassemblement national estime par ailleurs que les TPE-PME sont le « gisement des emplois de demain » et le « meilleur levier de l’enracinement territorial ».
Dans ce sens, les TPE et PME seraient les premières concernées par la baisse des impôts de production qui devrait être mise en place dès les premiers Mélenchon mois de son quinquennat.
La candidate souhaite en outre
abandonner la Cotisation foncière des entreprises (CFE) ainsi que la
Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) dans les zones de
relocalisation.
Pour favoriser le développement et
l’installation d’entreprises créatrices d’activités et d’emplois, Marine Le Pen
veut renforcer le maillage territorial en infrastructures de transports, mais
aussi numériques et énergétiques. La candidate d’extrême droite relancerait
également la prime d’aménagement des territoires qui avait, selon elle, « montré toute son efficacité ».
Enfin, pour les TPE-PME, la candidate
du Rassemblement national veut supprimer les impôts sur les transmissions
d’entreprises. Elle aspire aussi à sortir de l’Europe pour réorienter les
charges du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) vers les TPE
et PME.
Jean-Luc Mélenchon
S’il est élu, le candidat insoumis
envisage de mettre en place un fonds d’accompagnement à la transition numérique
pour les TPE et PME, mais aussi une caisse de péréquation inter-entreprises
financée grâce à un barème progressif, afin de mutualiser la contribution
sociale entre les petites et les grandes entreprises. Un quota maximal de
contrats précaires dans les entreprises sera instauré à hauteur de 10 % pour les PME et 5 % pour les entreprises, garantit-il.
Jean-Luc Mélenchon propose également
une réduction des taxes, en abaissant par exemple les impôts de production, en concertation avec
les collectivités. Les entreprises qui s’implanteront dans des territoires
ruraux auront droit à des exonérations fiscales renforcées.
Et pour les salariés, le candidat de
la France insoumise veut faciliter le versement d’actions gratuites par des
simplifications administratives et des allègements fiscaux, et augmenter leur
représentation dans les conseils d’administration.
La durée légale des 35 heures serait
« vraiment appliquée », et les heures supplémentaires seront
majorées à 25 %
cotisations incluses, pour les quatre premières heures, et 50 % au-delà. Pour les employés de nuit et
dans les métiers pénibles, la durée légale serait de 32 heures de travail
hebdomadaire, généralisée par la négociation collective. Si le candidat est
élu, le Smic sera revalorisé à 1 400 euros
net et un écart de salaire minimum sera instauré dans les entreprises.
Jean-Luc Mélenchon propose enfin la mise en place « d’un droit au temps », un outil qui rassemble les droits et congés existants des salariés afin qu’ils puissent en choisir plus librement leur utilisation. Une semaine de congés payés en plus sera accordée, promet-il.
Afin d’atteindre le plein emploi, les
chômeurs de longue durée se verront proposer, sur la base du volontariat, une
embauche dans un secteur d’urgence, de la transition écologique et l’action
sociale, pour une rémunération d’au moins un Smic revalorisé, assure Jean-Luc
Mélenchon.
Valérie Pécresse
En matière d’entreprise, la candidate
des Républicains compte augmenter, sur le quinquennat, tous les salaires de
moins de 2 800 euros
net d’impôt. La première augmentation, de 3 %, devrait avoir lieu dès juillet 2022, par
la baisse des cotisations sociales. Si Valérie Pécresse est élue présidente,
les entreprises devront se mobiliser pour atteindre 5 % de hausse des salaires en 2023, et 10 % en 2027. La présidente de la région Île-de-France précise que les
entreprises qui ne pourront tenir cet engagement seront aidées par le
gouvernement.
Selon la candidate de droite, le travail doit être mieux payé que « l’assistanat », en conditionnant le RSA pour favoriser la réinsertion professionnelle. Pour aider les jeunes, elle envisage de créer un revenu actif jeune ; un dispositif déjà mis en place dans la région Île-de-France. Ceux âgés entre 18 et 25 ans pourront s’inscrire à une formation gratuite et qualifiante d’une durée d’au moins six mois à choisir dans un catalogue spécifique, et prétendre à un revenu mensuel net de 670 euros, promet-elle. Concernant la retraite, Valérie Pécresse vise au moins un Smic net par mois pour les personnes ayant travaillé toute leur vie, et souhaiterait indexer les retraites sur l’inflation. Elle entend également former les chômeurs de six mois dans un métier qui recrute, et accentuer la dégressivité des allocations chômage dès six mois également. La candidate des Républicains propose de sortir des 35 heures par la négociation : chaque entreprise pourrait alors négocier par accord de branche ou référendum d’entreprise la durée de référence du travail pour permettre de « travailler plus pour gagner plus » .À noter que toutes les heures au-delà des 35 heures seraient exonérées de toutes charges sociales mais aussi d’impôt sur le revenu. La candidate voudrait également convertir davantage de RTT en salaire sans limites et sans charges, incluant la franchise de charges patronales.
Côté politique énergétique, Dans son programme, Valérie Pécresse propose de s’appuyer sur le nucléaire pour la relancer puisqu’elle est « décarbonée, compétitive et repose sur des technologies et des savoirs faire français ». Afin de relancer la croissance, redonner de la compétitivité aux entreprises et lutter contre la désindustrialisation de l’Hexagone, Valérie Pécresse ambitionne de baisser les impôts de production de 10 milliards d’euros, de supprimer la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) qui participe au financement de l’assurance vieillesse, et de créer une aide à l’investissement de proximité dans les zones rurales sous la forme d’un crédit d’impôt de 50 % sur les investissements jusqu’à 20 000 euros, et une participation au capital ou en prêt au bénéfice d’une entreprise pour éviter sa fermeture.
Éric Zemmour
Éric Zemmour, candidat d’extrême droite, veut fortement
baisser les taxes pour aider les entreprises. Afin d’augmenter le salaire des
travailleurs modestes du public, il prévoit donc de baisser les impôts et les
charges du privé et des indépendants, en leur permettant de toucher
l’équivalent d’un 13e mois en partie par la
baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) et de manière dégressive
pour tous les salaires allant du Smic à 2 000 euros.
Il programme également de revaloriser jusqu’à 600 euros
par an les petites retraites inférieures à 1 300 euros par
mois qui seront totalement exonérées de la CSG et de la contribution au
remboursement de la dette sociale (CRDS). Cette mesure sera également financée
par la suppression des aides sociales non contributives pour les étrangers
extra-européens comme les allocations familiales, le RSA, les aides au
logement, et le minimum vieillesse.
Éric Zemmour entend aussi revenir au principe de « travailler plus pour gagner plus » en exonérant totalement d’impôts et de charges sociales les heures supplémentaires. Il prévoit de supprimer le forfait social pour encourager l’augmentation de la prime de participation et des salaires et propose aux chefs d’entreprises de récompenser leurs salariés en instaurant une prime annuelle « Zéro Charge » patronales et salariales pouvant s’élever jusqu’à trois fois le salaire net mensuel du salarié.
Pour lutter contre les délocalisations
d’emplois de services, s’il est élu, Éric Zemmour pénalisera les entreprises
qui y ont recours dans l’attribution des marchés publics. Le candidat du parti
Reconquête ! programme de favoriser les embauches en exonérant de
cotisations patronales toutes les petites entreprises de moins de 11 salariés
pour deux embauches en CDI, pendant deux ans. Un patron qui embauche des
apprentis en CDI sera exonéré de cotisations patronales et salariales pendant
deux ans à hauteur du Smic, ainsi que les entreprises de moins de 11 personnes
qui embauchent deux personnes en CDI, assure-t-il.
Le candidat veut enfin simplifier les règles qui
gouvernent l’emploi afin de favoriser l’attractivité de l’économie française,
car pour lui, « le travail sera la clef
du redressement de notre pays, chaque Français y participera, car je sais que
nous sommes tous prêts à intensifier nos efforts pour faire de la France un
pays prospère où le travail paie mieux ».
Yannick Jadot
S’il est élu président, le candidat des Verts
souhaiterait instaurer un dialogue dans la réduction de la durée du travail par
des négociations
interprofessionnelles et par la mise en place de conférences nationales pour
revaloriser les salaires par branche. Il prévoit également une augmentation du
Smic de 10 %, soit 1 400 euros net par mois, pour atteindre 1 500 euros avant
la fin du quinquennat. Yannick Jadot entend également rendre non déductibles
d’impôt les revenus supérieurs à 20 fois le Smic pour réduire les écarts de
salaires dans les entreprises. Les pensions de retraite seraient quant à elles
rehaussées à 1 603 euros par
mois.
Pour préserver la planète, les
entreprises utilisant des énergies fossiles ne pourront plus recevoir d’argent
public, annonce-t-il. Grâce à un plan de 25 milliards d’euros inscrit dans une
loi de programmation pour le climat, le candidat entend réindustrialiser le
pays à travers la création d’infrastructures nécessaires à la transition de nos
modes de vie, mais aussi de production et de consommation.
Fabien Roussel
« Ma France, c'est celle du travail avant le profit des actionnaires » martèle Fabien Roussel. Le candidat communiste veut donc s’attaquer au coût du capital et décider de l’utilisation de l’argent public, des banques et des entreprises. Pour cela, s’il est élu, il créera un pôle public financier en nationalisant des grandes banques et compagnie d’assurance privée.
Il prévoit la suppression des aides aux entreprises ne servant uniquement qu’ «à gonfler leur profit » et entend majorer l’impôt sur les sociétés et les groupes qui spéculent et délocalisent. S’il accède au pouvoir, un nouvel impôt sur la société sera mis en place, progressif, en fonction du chiffre d’affaires et des résultats des entreprises, afin de les obliger à créer de l’emploi, de la formation et des productions écologiques.
« Travailler moins, mais mieux » est son mantra, aussi, Fabien Roussel, compte passer par une augmentation des salaires, avec un Smic à 1 500 euros net, défend la retraite à 60 ans et la réduction du temps de travail à 32 heures soit 4 jours par semaine, et souhaite instaurer de nouveaux droits pour permettre aux salariés d’être davantage décisionnaires dans leurs entreprises.
Il préconise un grand plan de
réindustrialisation de la France afin de répondre aux défis humanitaire et
climatique, en injectant 14 milliards d’euros pour le climat et l’emploi. Il
prévoit en outre la création d’un fonds alimentaire de 10 milliards. Le
candidat du Parti communiste français entend supprimer des exonérations fiscales,
tripler l’impôt sur la fortune, baisser l’impôt sur le revenu des tranches
inférieures, et réduire la TVA.
Fabien Roussel envisage le
financement de la Sécurité sociale
par la cotisation, « principe
fondateur de notre système social ».
Ces cotisations sociales patronales seraient modulées selon l’évolution de la
masse salariale afin d’inciter à embaucher et augmenter les salaires. Enfin,
une cotisation additionnelle sur les revenus financiers des entreprises serait
instaurée pour contribuer au financement des retraites autant qu’à l’assurance
maladie.
Jean Lassalle
Le candidat du centre souhaite lui
aussi revaloriser le Smic à 1 400 euros
net, dans le but de doper la consommation des secteurs à bas revenus, comme l’hôtellerie et la restauration.
Jean Lassalle propose de mettre en
place un audit citoyen de la dette, mais aussi un audit du droit du travail
avec pour objectif de simplifier les règles qui pèsent sur les épaules des
employeurs et des salariés. Il envisage de définir un plan Marshall pour
réindustrialiser l’Hexagone et redonner à l’État l’initiative dans les secteurs
clefs de l’économie :
agriculture, industrie, énergies nouvelles, automobile, aéronautique, routes,
recherche spatiale… Cela passerait par un achat des entreprises sensibles et
stratégiques par la BPI (Banque Publique d’Investissement). Jean Lassalle
entend instaurer un certain nombre de « nationalisations » : EDF, les autoroutes de France et les
entreprises liées à la Défense nationale. Pour revitaliser les territoires, le
candidats du parti Résistons ! et envisage la création des zones franches pour
favoriser l’installation d’entreprises dans les communes en dessous d’un
certain nombre d’habitants. Toute activité professionnelle dont le siège est
installé dans les communes de moins de 15 000 habitants serait dispensée de taxe
foncière et d’impôts sur les sociétés.
Jean Lassalle compte aussi exonérer
les TPE et PMI de charges sociales pour l’embauche des deux premiers salariés,
et veut donner la priorité aux petites et
moyennes entreprises pour les appels d’offres lancés par les collectivités
locales. Il entend aussi rétablir l’ISF
(Impôt sur la fortune), supprimer l’IFI (Impôt sur la
fortune immobilière), maintenir la retraite par répartition et
établir l’âge de la retraite en fonction des annuités de cotisation, dès le
plus jeune âge. Il aspire enfin à la création d’un organisme aidant au calcul
simple des points acquis au cours d’une vie professionnelle.
Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan défend dans son
programme la hausse des salaires de 8 %
pour tous les salariés qui gagnent jusqu’à trois Smic par la
suppression des cotisations salariales « pour
ne pas peser sur le coût du travail pour l’entreprise »,
mais aussi de défiscaliser les heures supplémentaires sans plafond.
Comme les candidats Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, s’il est élu, Nicolas Dupont-Aignan conditionnera le RSA et les allocations de réinsertion à un travail d’intérêt général à mi-temps, en proposant un contrat de travail universel. Il accorderait un crédit d’impôt de production aux entreprises qui investissent leurs bénéfices sur le sol français, en divisant par deux l’impôt sur les sociétés. Pour le candidat de Debout la France, « Il s’agit de récompenser les dirigeants d’entreprises qui favorisent l’emploi en France », mais aussi d’adopter un « BUY French ACT » à la manière des États-Unis, en réservant une large proportion d’achats publics (75 % minimum) aux entreprises produisant en France lors des marchés publics. Nicolas Dupont-Aignan souhaite aussi créer un fonds d’investissement et de relocalisation dédié uniquement aux produits « Label Tricolore » doté de 5 milliards d’euros par an et piloté par la Caisse des Dépôts et Consignations, afin de favoriser l’investissement productif, l’emploi, mais aussi la recherche dans les zones périphériques et rurales notamment. Enfin, le candidat défend le zéro taxe et zéro norme supplémentaire pour les TPE/PME et promet de nommer un dirigeant de PME au poste de ministre de l’économie.
Anne Hidalgo
Anne Hidalgo propose d’augmenter le
Smic de 200 euros net par mois. Afin que cette augmentation favorise le plus
grand nombre, la candidate socialiste compte convoquer une conférence sur les
salaires avec les organisations patronales et syndicales afin d’engager des
négociations salariales avec les branches professionnelles et les entreprises.
La candidate du Parti socialiste envisage de mettre fin aux écarts excessifs
entre les différentes rémunérations, mais aussi entre les femmes et les hommes.
D’ailleurs, la présence de salariés au sein des comités de rémunération
deviendrait la règle. Par ailleurs, au sein de chaque branche professionnelle,
Anne Hidalgo souhaite un meilleur partage de la valeur ajoutée au profit du
travail par un bonus/malus de cotisations patronales lié à la part consacrée
aux salaires. Si elle est élue, Anne Hidalgo abrogera la récente réforme de
l’assurance-chômage mise en place par le gouvernement sortant. Elle estime
aussi que le travail doit être adapté à la demande des Français qui veulent
mieux maîtriser leur temps de travail. Pour cela, elle entend inciter les
entreprises qui le souhaitent à avancer vers la réduction du temps de travail
sans modifier la durée légale. Le compte épargne-temps sera rendu universel et
mieux doté, afin que chaque Français puisse décider, tout au long de sa vie, de
consacrer du temps à des projets personnels, assure-t-elle.
Philippe Poutou
Le candidat Philippe Poutou prône la mise en place
d’une semaine de travail de 4 jours afin de mieux répartir le travail entre
tous les Français, mais aussi pour fortement diminuer le chômage, avec 32
heures de travail hebdomadaire vers 28 heures, afin de « libérer du
temps pour discuter, s’organiser et décider ». Sur le temps de
travail, auront en effet lieu des réunions pour discuter de la vie de
l’entreprise ou du service, des choix en matière de production ou d’embauches,
indique-t-il.
De plus, Philippe Poutou souhaite augmenter tous les salaires de 400 euros et
instaurer une sixième semaine de congés payés. S’il est élu président,
aucun revenu ne sera inférieur à 1 800 euros,
et l’âge de départ à la retraite sera de 60 ans et de 55 ans pour les travaux
pénibles.
De l’autre côté, pour Philippe
Poutou, les prix doivent être surveillés et encadrés par des représentants des
consommateurs. Le candidat anticapitaliste envisage la « suppression de la TVA, à commencer par
les produits de première nécessité », avec le report de cette taxe sur les
tranches d’impôts des revenus les plus élevés.
« Nous refusons que les entreprises puissent licencier ou supprimer des sites, que ce soit pour augmenter leurs profits ou les maintenir », déclare-t-il également dans son programme.
Il préconise aussi une augmentation
des allocations chômage adultes handicapés et du minimum vieillesse à hauteur
du salaire minimum. Selon le candidat, la théorie prédisant que si des revenus
sont garantis, les gens arrêteront de travailler, est fausse. Ce dispositif permet,
juge Philippe Poutou, d’imposer « un
rapport de force vis-à-vis du patronat pour choisir un métier qui nous plaît,
avoir de meilleures conditions de travail et de rémunération ».
Nathalie Arthaud
La candidate de Lutte ouvrière propose
de mieux répartir le travail sans baisser les salaires, mais plutôt en les
augmentant pour accroître le pouvoir d’achat des Français. Elle souhaite en
finir avec les salaires en-dessous de 2 000 euros par mois qui doit être instauré
« comme le minimum pour vivre ». Pour la candidate des
travailleurs, le départ à la retraite doit être de 60 ans. Nathalie Arthaud
compte mettre fin à la réforme de l’assurance chômage mise en place par le
gouvernement de Jean Castex, supprimer la TVA, augmenter le pouvoir d’achat et elle veut interdire les licenciements
en cas de baisse d’activité.
La candidate de Lutte ouvrière entend enfin supprimer le secret commercial et rendre publique « l'utilisation des profits et la fortune des actionnaires », afin de mieux contrôler les entreprises.
Tina
Millet
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