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C’est sous la coupole de l’Institut de France, à l’Académie des beaux-arts, que s’est tenue, le 7 février dernier, la finale nationale de la 6e édition du concours d’éloquence Eloquentia. Un lieu prestigieux pour mettre à l’honneur le verbe et la parole, et désigner, en ce jour, le meilleur orateur de l’année.
Créé en 2012 à l’Université de Saint-Denis, le programme Eloquentia s’est depuis développé à travers la France (il vient d’ailleurs d’être lancé à Bordeaux, le 30 janvier dernier, à la Kedge Business School). Ce 7 février, la finale 2017 réunissait ainsi Eloquentia Saint-Denis, représenté par son finaliste Grégoire Gouby ; Eloquentia Nanterre, en présence d’Alyune-Blondin Diop ; Eloquentia Grenoble en la personne de Ludivine Soulier, et Eloquentia Limoges, avec Martial Jardel, grand vainqueur de ce concours.
De nombreuses personnalités prestigieuses étaient présentes pour assister à cette joute oratoire. Le chef d’orchestre et secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, Laurent Petitgirard, a notamment ouvert la compétition, en compagnie de Kery James, rappeur français d’origine haïtienne et parrain de la promotion, et Madame la ministre de la Culture, Françoise Nyssen.
Puis, est venu le temps des mots : les quatre finalistes – parmi les trente participants – se sont affrontés sur deux thèmes : « La parole est-elle un art contemporain ? » et « L’interprétation est-elle une création ? » ; des sujets en écho avec ce lieu prestigieux qui accueillait la finale de cette édition.
Tous étaient réunis autour du même amour pour le verbe, du même attachement pour la parole bien dite. Ludivine Soulier et Alyune-Blondin Diop ont ouvert le concours en confrontant leur argumentation sur le premier sujet : tandis que la première réfutait le propos, le second le soutenait. À coup de mots, à force de gestes, chacun a tenté de convaincre le jury et l’auditoire en donnant de la voix.
Puis, ce fut au tour de Grégoire Gouby et de Martial Jardel de s’emparer du second sujet : « L’interprétation est-elle une création ? » Chacun y est allé de son ton, de sa signature, de sa langue. Pas de doute : l’éloquence était bien au cœur de cette soirée, et la beauté du lieu n’avait d’égale que celle de la langue française mise à l’honneur pour l’occasion.
En dix minutes, chaque orateur a dû convaincre un jury composé du parrain de la promotion, bien sûr, mais aussi du réalisateur Régis Wargnier – dans son élément car élu à l’Académie des beaux-arts en 2007 –, ou encore d’avocats au barreau de Paris, dont l’auteur de l’ouvrage « La parole est un sport de combat » (voir Journal Spécial des Sociétés n° 93 du 6 décembre 2017), Bertrand Périer, vivement engagé dans le dispositif Eloquentia en tant que formateur.
Après délibération, et vives critiques humoristiques, c’est Martial Jardel, d’Eloquentia Limoges, qui a été désigné meilleur orateur de l’année. Une belle récompense pour cet étudiant en médecine qui pratique le théâtre depuis de nombreuses années.
Constance Périn
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