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Journal Spécial des Sociétés : Pourquoi l’association « Femmes de Loi, Femmes d’Exception » a-t-elle été créée ?
Anne Durez : L’association « Femmes de Loi, Femmes d’Exception » a été créée en 2013. Elle a pour vocation de promouvoir les femmes de loi, juristes, avocats, magistrats, professeurs de droit…dans le monde économique. L’association les y aide en les fédérant, en travaillant sur des thématiques leur permettant de développer leur leadership, de cultiver la solidarité ainsi que le partage du savoir.
JSS : Les droits des femmes représentent-ils encore un combat ?
Anne Durez : Tout au long de l’histoire les femmes ont combattu pour conquérir leurs droits. Il suffit de penser à la jeune pakistanaise Malala, prix Nobel de la paix à 17 ans, militante du droit à l’éducation des petites filles. Nombreuses sont les femmes de loi engagées dans la vie économique, associative et politique parce que sans Etat de droit, il n’y a ni paix ni démocratie. Dans notre monde en pleine reconstruction, les femmes ont le devoir de poursuivre leur engagement en faveur d’une société plus juste et plus durable et de continuer à faire de l’éthique le socle de leurs actions. « Femmes de Loi, Femmes d’Exception » a pour ambition de devenir l’un des vecteurs du « nouveau monde » au XXIème siècle.
JSS : Quels sont les axes de travail de « Femmes de Loi, Femmes d’Exception » ?
Anne Durez : Les femmes de loi qui se hissent à des fonctions opérationnelles de premier plan ou de leadership sont encore trop rares, que l’on pense à Christine Lagarde, Dominique de la Garanderie ou encore à la singapourienne Suet Fern Lee. Pour devenir des leaders et disposer d’un levier d’action dans toutes les structures publiques et privées où elles évoluent, les femmes de loi doivent acquérir les soft skills indispensables.
« Femmes de Loi, Femmes d’Exception » organise des conférences et débats avec des personnalités féminines de premier plan, ministres, femmes bâtonniers, directrices de grandes institutions (comme Nathalie Loiseau, Directrice de l’ENA) ou encore avec des General Counsel de grandes sociétés ; ces role models, de par leur posture et leur hauteur de vue, permettent aux femmes expertes de mieux appréhender les qualités et la vision stratégique attendues des décideurs. Nous avons récemment reçu l’américaine Veta Richardson, CEO et présidente de l’ACC (Association of Corporate Counsel regroupant 43 000 juristes d’entreprise dans le monde), qui est venue partager avec nous sa vision du leadership des femmes dans le monde juridique. Nous accueillons également de grands professeurs de management, tel que Scott Westfahl de la Harvard Law School.
JSS : Quels sont les projets de « Femmes de Loi, Femmes d’Exception » ?
Anne Durez : L’association va se développer dans plusieurs directions. Tout d’abord, elle va mettre en place un programme de mentoring, notamment en faveur des jeunes femmes juristes d’entreprise. Ensuite, « Femmes de Loi, Femmes d’Exception » va se développer à l’international, notamment au travers des liens qu’elle a déjà tissés avec un certain nombre d’organisations juridiques. Je pense par exemple à l’IPBA (Inter-Pacific Bar Association en Asie Pacifique) ou encore à l’ACC aux Etats-Unis. (...)
Retrouvez la suite de cet entretien dans le Journal Spécial des Sociétés n°20 du 12 mars 2016
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