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Sur
invitation du ministère de l’Économie, les Français ont jusqu’à la fin du mois
pour se prononcer sur 11 mesures destinées à mieux régir le métier
d’influenceur. Une proposition consiste notamment à imposer un contrat écrit et
des obligations contractuelles entre influenceurs et marques, ainsi qu’entre
influenceurs et agence d’influence.
C’est
un gros morceau auquel le ministère de l'Économie s’attaque... mais à son
rythme. Alors que le conflit qui a opposé la papesse des influenceurs Magali
Berdah au rappeur Booba a mis en lumière, ces derniers mois, les dérives de la
promotion de produits sur les réseaux sociaux, Bercy a lancé le 8 janvier une concertation publique.
Objectif : récolter les avis des consommateurs afin de mieux encadrer le
métier d’influenceurs, mais aussi de mieux protéger les consommateurs et les
créateurs de contenus.
La
France compte aujourd’hui 150 000 créateurs de contenus. Apparue il y a
une dizaine d'années, la profession d’influenceur évolue rapidement et prend de
l’ampleur à mesure qu'évolue le numérique.
Définir un cadre clair « sans obligations disproportionnées »
Cette
réflexion autour de l’encadrement du métier d’influenceur a vocation à « définir
un cadre clair » autour de la profession de créateur de contenu.
Car si
l’influence représente « une opportunité de développement personnel et
professionnel », estime le ministre de l'Économie, celui-ci
considère qu’il est nécessaire « d’accompagner correctement »
ses acteurs, « sans faire peser des obligations
disproportionnées sur le secteur ».
Les
citoyens sont invités à se prononcer sur 11 mesures réparties en quatre grands
thèmes : les droits et les obligations des influenceurs, la propriété
intellectuelle, la protection des consommateurs et la gouvernance du secteur.
Un guide de bonne conduite
La
première mesure consiste à préciser la définition légale de créateur de
contenus et de l’agent d’influenceur. Une autre proposition consiste à imposer
un contrat écrit et des obligations contractuelles entre influenceurs et
marques, ainsi qu’entre influenceurs et agence d’influence.
Pour
protéger les consommateurs, le ministère de l’Économie propose de renforcer les
obligations des plateformes numériques en les rendant responsables des contenus
publiés sur leurs réseaux. Un guide de bonnes pratiques est également envisagé,
ainsi qu’un site dédié pour les créateurs de contenus.
Afin de
prévenir des atteintes aux droits de la propriété intellectuelle, le ministère
propose également de créer un site d’information à destination des
influenceurs. Enfin, pour la gouvernance du secteur, Bercy propose de créer un
label ou d’encourager la fondation d’une fédération professionnelle pour aider
les influenceurs.
Cette
consultation avait été annoncée en décembre dernier à la suite d’une table
ronde sur l’influence qui avait eu lieu à Bercy. Les internautes ont jusqu’au
31 janvier pour donner leurs avis.
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