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L’Institut Diderot, et ses représentants Messieurs Jean-Claude Seys, président, et Dominique Lecourt, directeur général, ont invité l’ancien Premier ministre, et ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin à livrer ses réflexions sur la politique étrangère de la France. Ce dernier a développé, à l’occasion d’un débat sur « L’avenir de la Paix », une analyse des principales crises de notre temps, ainsi que des propositions pour parvenir à instaurer plus de dialogue et de stabilité dans un monde incertain.
Présentation de l’invité
par Jean-Claude Seys, président de l’institut Diderot
Mesdames et Messieurs les sénateurs et députés, Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les présidents et directeurs, chers Amis,
Monsieur le Premier ministre,
Nous avons été dans l’obligation de refuser, ce matin, plus de 70 personnes, faute de places.
Je sais que votre dernier livre « Mémoire de paix pour temps de guerre » suscite l’intérêt depuis sa publication et que vos analyses et vos positions sont attendues.
Il me revient le privilège de vous accueillir et de vous présenter à l’auditoire.
Homme d’État, diplomate, écrivain, avocat, historien, vous êtes un fin connaisseur de l’histoire de France.
Secrétaire général de la présidence de la République, ministre des Affaires étrangères, ministre de l’Intérieur, Premier ministre (2005-2007)…
À ce dernier titre, vous aviez réussi à contenir l’endettement public. La chose est assez rare pour être saluée. J’ajoute que la croissance était en hausse et que le chômage connaissait donc une baisse continue.
La chose est assez exceptionnelle pour qu’on y insiste.
Nous connaissons votre position sur la « guerre contre le terrorisme ».
Personne n’oubliera votre discours au Conseil de sécurité des Nations unies, le 14 février 2003.
Souvenez-vous.
Hans Blix, responsable des inspecteurs de l’ONU vient de remettre son nouveau rapport sur les armes de destruction massive en Irak.
Il préconise de nouvelles inspections.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, Colin Powell, secrétaire d’État américain, affirme que Saddam Hussein ne joue pas le jeu des inspections.
Pire, il « triche » avec l’ONU.
De son côté, la France souhaite que les inspections se poursuivent en Irak.
Et c’est à travers le vibrant plaidoyer de son ministre des Affaires étrangères que la France fait entendre son opposition à la guerre.
« Absurde », « Dangereuse », « une telle intervention pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité de cette région », aviez-vous dit alors.
Fait rare dans l’enceinte de l’ONU, vous y serez applaudi.
La seconde guerre d’Irak débutera un mois plus tard, le 19 mars 2003, déclenchée par les États-Unis alliés à la Grande-Bretagne, sans l’aval des Nations unies.
Hélas, deux fois hélas… Votre prophétie s’est malheureusement réalisée.
Nous en payons le prix.
Nous voyons le résultat de cette guerre absurde et dangereuse jusqu’au cœur de notre capitale.
Ce discours visionnaire est rentré dans les livres d’histoire.
Dans l’histoire d’un vieux pays de cette vieille Europe.
Beaucoup de nos alliés, et même, de nos contradicteurs, s’en rappellent.
Je me devais de le rappeler, en ces temps troublés, et suis donc doublement heureux d’accueillir un homme qui nous propose un vade-mecum pour la paix.
Vos réflexions sur les moyens diplomatiques à mettre en œuvre pour favoriser un monde pacifié sont attendues.
Permettez-vous de passer la parole au Professeur Lecourt, afin qu’il introduise nos échanges avant de vous laisser la parole.
Retrouvez la suite de cet article dans le Journal Spécial des Sociétés n° 53 du 5 juillet 2017
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