Journal Spécial des Sociétés n°13 - École Nationale de la Magistrature (ENM)

L’année 2016 est à marquer d’une pierre blanche pour l’ENM (École Nationale de la Magistrature). Lundi 1er février, la prestigieuse école bordelaise accueillait la plus importante promotion de son histoire, avec 366 nouveaux auditeurs de Justice. Ce chiffre traduit la volonté du Gouvernement de renforcer les moyens de la Justice, comme l’avait annoncé Christiane Taubira sur place, au lendemain des attentats de Charlie Hebdo.

A promotion exceptionnelle, prestation de serment exceptionnelle : la présence vendredi 5 février, à la Cour d’appel de Bordeaux, du Président de la République François Hollande était une première. Jamais encore, un chef de l’Etat n’avait été présent lors de cette cérémonie, marquant son attachement et son respect pour l’autorité judiciaire dont il est gardien de l’indépendance.

Outre François Hollande, qui était accompagné du nouveau Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, assistaient aussi aux cérémonies des 4 et 5 février, le Premier Président et le Procureur Général de la Cour de cassation, Bertand Louvel et Jean-Claude Marin, le Président du Conseil de la vie publique Jean-Louis Nadal, ainsi que plusieurs membres du Conseil Supérieur de la Magistrature, et le Ministre de la Justice du Laos Bounkeunt Sangsomsak.

Pour l’occasion, les futurs Juges ont revêtu la robe de Magistrat, l’épitoge en moins. A la formule du serment prononcée par le Premier Président de la Cour d’appel de Bordeaux, Dominique Ferrière, de « garder religieusement le secret professionnel et de vous conduire en tout comme un digne et loyal auditeur de Justice », les élèves Magistrats ont répondu « je le jure ! » en levant la main droite.

Pendant 31 mois, les futurs Juges, issus des trois concours d’accès à l’ENM apprendront les techniques professionnelles spécifiques au métier, avant de partir, selon les propos métaphoriques de Jean-Claude Marin « insuffler à la Justice cet élan superbe (…) ce souffle du renouveau (…) que vous portez en vous (…) en ces temps troublés ».

Marie-Stéphanie Servos

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