Journal Spécial des Sociétés n°30 - Circulation des biens culturels en 2016

lundi 18 avril 20162 min

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Le terrorisme, nous le connaissons aux travers des actes barbares tels que l’exécution d’otages, souvent des journalistes, les massacres de civils dans les pays occidentaux, ou encore l’exploitation sexuelle de femmes et d’enfants. Cette effroyable énumération ne s’arrête pas là. Non contents d’attaquer ce qu’il y a de plus sacré en l’Homme : la vie ; les terroristes, en s’adonnant au vol et au trafic d’art, prostituent son Histoire. C’est pourquoi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a unanimement adopté le 12 février 2015 la résolution 2199. Cette dernière reconnaît officiellement que le pillage de l’art, notamment dans la région du croissant fertile, par l’État Islamique et par le Front el-Nosra, détruit nos civilisations et contribue au financement de ces organisations criminelles. Ce fléau doit donc être combattu vigoureusement pour préserver des pans entiers du périmètre visé.

Actuellement, le trafic de biens culturels, essentiellement archéologiques, augmente à cause des conflits qui sévissent dans le monde, particulièrement en Irak, en Syrie, en Lybie et au Yémen. Dans ce contexte, l’UNESCO et le Conseil des ventes volontaires ont organisé le 30 mars 2016 une table-ronde d’une journée autour de la « circulation des biens culturels en 2016 ». Ouvert par Francesco Bandarin, sous-Directeur général pour la culture, et par Catherine Chadelat, Présidente du Conseil des ventes volontaires, cet évènement exceptionnel a réuni pour la première fois des professionnels du marché de l’art, des universitaires de haut rang, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales spécialisées, ainsi que des Etats membres. La manifestation voulait faire le point sur l’ampleur du fléau « qui représente une menace grave pour la sécurité internationale », selon Francesco Bandarin. Trouver un juste équilibre entre l’échange d’œuvres, qui participe à l’enrichissement de tous les peuples, et la protection du patrimoine contre l’exportation illégale, telle était la délicate mission des intervenants.