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Journal Spécial des Sociétés n°52 - La robe pourpre (1ère partie)


lundi 4 juillet 20162 min
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Yves Benhamou, conseiller de la Cour d’appel de Douai se passionne pour l’Histoire. Il écrit épisodiquement pour rendre compte de son travail en la matière. En vue de satisfaire vos goûts culturels, chers lecteurs, et de vous proposer une œuvre originale en ce début d’été, nous reproduisons dans nos colonnes, sa dernière étude intitulée « La robe pourpre ». Nous avons segmenté le manuscrit de l’auteur en quatre parties distinctes que nous avons prévu de publier dans nos éditions des samedis 2, 9, 16 et 23 juillet. Nous espérons piquer votre intérêt à suivre ces épisodes documentés des relations variables entre les juges et les détenteurs du pouvoir sur une période qui couvre plus de sept siècles.

  

Le premier chapitre nous expose la naissance et l’essor du sentiment corporatiste des membres de la magistrature des parlements ainsi que la force qu’elle leur confère dans

leurs rapports parfois conflictuels avec le monarque à la tête du pays. Le roi occupe alors la position de juge suprême et cède vénalement des offices de judicature. Le produit de ces ventes remplit les caisses de l’État pour mener les guerres. Les charges acquises apportent à leur détenteur à la fois une valeur patrimoniale, mais aussi un moyen de s’élever dans la hiérarchie sociale. Cependant, l’avoir et le rang ne suffisent pas ; les magistrats se veulent également influents. L’envie d’agir pour le bien public au sein de la corporation contrebalance quelque peu ces prétentions ambitieuses.

 

Louis XV se méfie des parlements et de leur soif de pouvoir. Il va jusqu’à interdire à certains de leurs représentants d’exercer leur mission et les contraint à s’exiler. Ces luttes permanentes aboutissent à la création d’un nouveau statut pour les magistrats en 1771. Les porteurs de « la robe pourpre » accèdent désormais à leur fonction nommés par le roi qui les rétribue, ils deviennent dès cet instant inamovibles. Les charges initiées autrefois par Saint-Louis disparaissent et une véritable purge des parlements s’opère. Ces évènements extrêmes ne dureront pas. Louis XVI écoutant l’avis de ses conseillers prendra le contre-pied des positions suivies par son grand-père.

 

C2M

 

Retrouvez la première partie de  cette étude dans le Journal Spécial des Sociétés n° 52 du 2 juillet 2016

 

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