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Vendredi dernier, Frédéric Zajac accueillait ses invités, dans le magnifique Château de Champlâtreux édifié en 1757 par l’architecte Jean-Michel Chevotet, pour célébrer la Rentrée Confraternelle 2015 du Barreau du Val-d’Oise.
Pour cette nouvelle édition, le procès fictif de l’invité d’honneur Jean-Yves Liénard, Avocat au Barreau de Versailles qui a prêté serment le 18 décembre 1974, a été savamment organisé par le « châtelain » de cette belle soirée. La thèse de l’accusation a été soutenue par Gautier Le Sueur et Antonin Pibault, vainqueurs du concours d’éloquence 2015 de l’Ordre des Avocats de Pontoise, et après ce réquisitoire plein d’esprit, Hugo-Alexandre Queijo et Laurène Garrigou, vainqueurs du concours de plaidoirie de la Faculté de Droit de Cergy-Pontoise, ont assuré la défense du célèbre avocat Jean-Yves Liénard. Cet « accusé d’honneur » a répondu avec talent au « Tribunal fantoche » qui l’a acquitté.
S’agissant de la place de l’avocat dans la société civile de demain, le Bâtonnier Frédéric Zajac a estimé qu’il ne fallait pas « baisser les bras » ni toucher aux valeurs fondamentales auxquelles adhèrent les avocats, au premier rang desquelles les libertés.
Pour lui, être avocat c’est « refuser l’arbitraire, lutter contre les a priori et les convenances, ne pas s’attacher aux différences et porter une robe symbole d’égalité ».
Il a ensuite dressé le bilan des combats qu’il a menés depuis janvier dernier, date à laquelle il a succédé à Patrick Redon, pour lutter contre les attaques remettant en cause le secret professionnel et les conditions d’exercice du métier d’avocat.
Aux termes d’une brillante allocution, il a exhorté ses confrères à « ne pas devenir un maillon de la chaîne économique » et à lutter contre la construction d’une nouvelle profession (lois Hamon et Macron) dont il ne veut pas car elle dévalorise notamment le « serment d’avocat » qui est, à ses yeux, une garantie pour les citoyens. « Cet ensemble de principes moraux incite à ne jamais accomplir une action qui fasse perdre l’estime que l’on a de soi ou celle qu’autrui nous porte » a-t-il déclaré avant de conclure en s’engageant à ne pas perdre « l’estime de moi-même ».
Jean-René Tancrède
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