Article précédent

Installée dans ses nouvelles fonctions de Première Présidente le 3 septembre 2014 ; Chantal Arens présidait pour la 2ème fois l’Audience Solennelle de Rentrée de la Cour d’appel de Paris ce 15 janvier 2016 ; la Garde des Sceaux honorait de sa présence cette cérémonie, Christiane Taubira était entourée des plus hautes autorités républicaines.
La Procureure générale Catherine Champrenault, elle-même installée à la tête du Parquet général le 9 septembre 2015 a notamment centré son propos sur les vertus des parquetiers, au premier rang desquelles la noblesse, la dignité et le courage, qui « chaque jour m’assurent de leur énergie dans la recherche des infractions et de leurs auteurs, et de leur enthousiasme à appliquer les réponses pénales qui contribuent à la paix sociale ».
Persuadée que « malgré la place primordiale de la lutte contre le terrorisme, la Justice devrait rester mobilisée sur toutes les autres formes de délinquance », elle a conclu son discours en citant Saint-Exupéry : «nul ne peut à la fois se sentir responsable et désespéré» et en exhortant ses collègues à rester « responsables et nullement désespérés ». Quant à Chantal Arens, dans une allocution engagée, elle a insisté sur les nécessaires mutations que la Justice devait opérer en dépit d’une situation budgétaire contrainte : «il est grand temps de mettre fin à la crise que l’institution judiciaire traverse, elle est légitime à solliciter les moyens dont elle a besoin pour assurer l’application des règles de notre Etat de Droit».
Parallèlement, Chantal Arens s’est félicitée que l’année 2015 ait été marquée, pour la Cour d’appel de Paris, par l’aboutissement de nombreux projets : organisation de colloques (20 ans de la médiation notamment), rédaction de préconisations sur la méthodologie de l’arrêt, partenariat avec les universités, pilotage régional améliorant la communication électronique civile et pénale entre Magistrats et Avocats, réunions organisées dans la perspective de la réorganisation du Palais de Justice historique, etc.
Enfin, elle a formulé le vœu que la Justice maintienne « sa place éminente » en rappelant au Gouvernement, garant des Droits et des libertés fondamentales, qu’il devait satisfaire « l’impérieuse nécessité » de donner à l’Institution judiciaire les moyens de fonctionner afin qu’elle joue son « rôle essentiel » et permette ainsi à chaque justiciable « d’utiliser une bonne vie à de bonnes fins ».
Jean-René Tancrède
THÉMATIQUES ASSOCIÉES
Infos locales, analyses et enquêtes : restez informé(e) sans limite.
Recevez gratuitement un concentré d’actualité chaque semaine.
0 Commentaire
Laisser un commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *