Journal Spécial des Sociétés n° 55 - 74e Congrès de la FNUJA

Bastia, préfecture de la Haute-Corse, a accueilli le congrès de la Fédération nationale des unions de jeunes avocats (FNUJA), fin mai dernier. Émilie Chandler, présidente sortante, a salué ses confrères qui, 40 ans auparavant, ont voté, au même endroit, une motion sur le serment d’avocat, pilier de référence du métier. Elle a ensuite affirmé la pertinence du renouvellement du mouvement : « Notre jeunesse, notre diversité, notre énergie constituent le tourbillon de vie de notre Fédération… ». Émilie Chandler a également défendu la mission de l’avocat « qui n’existe que pour et par son client », et les moyens qui lui sont indispensables pour l’accomplir. Puis, elle a parlé de l’influence que la FNUJA peut et devrait davantage avoir auprès des politiques, avant d’insister sur l’importance de la création d’un statut pour l’élève-avocat et sur l’avenir de la profession. Celui-ci se nourrira d’organisation, de réseaux, et d’imagination issue de « l’esprit ouvert, l’esprit de conquête… ».

Alexandra Boisramé, nouvelle présidente de la FNUJA, a rendu hommage à son prédécesseur, qu’elle a accompagné pendant un an. Elle souhaite une présidence constructive, positive, par-delà les sujets de dissensions, et assure de son investissement infaillible pour le bien commun de ses collègues après une élection à la tête de l’État dont les projets, pour ce qui concerne les avocats, restent à découvrir. Alexandra Boisramé attend de la Fédération une attitude volontaire, combative, représentative de « toutes les opinions et toute l’hétérogénéité » des barreaux. Les futurs confrères ont besoin d’une formation de qualité, moderne, adaptée à un exercice changeant, alors même que le budget disponible manque d’envergure. La présidente estime que les rapports avec les magistrats sont difficiles et que l’accès à l’appel se restreint. Elle espère la fin de cette situation et milite pour une corporation forte, actuelle, décomplexée au service du justiciable. Alexandra Boisramé compte s’appuyer sur son bureau pour mener à bien son mandat, et ne conçoit pas son action sans une équipe soudée.

C2M