Journal Spécial des Sociétés n° 60 - Relance et concertation


lundi 1 août 20162 min
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Les emplois ne naissent pas dans les choux. C’est une idée poétique, mais ça reste une vue de l’esprit. Pour générer des postes, l’imagination ou la doctrine n’apportent pas les résultats fournis concrètement par l’investissement et les carnets de commandes remplis. La gestion d’une entreprise demande du pragmatisme. Elle embauchera pour répondre à des besoins, pas pour profiter de promesses fiscales ou pour soutenir une vision politique.

 

La multitude des paramètres qui interviennent dans l’économie en rendent la maîtrise éminemment complexe. Les mesures prises par les gouvernements dans ce domaine n’atteignent donc pas toujours leurs objectifs primaires et manquent aussi régulièrement de vulgarisation pour les administrés. Les acteurs du monde du travail ont, quant à eux, le sentiment frustrant de ne pas être écoutés et jugent souvent les réformes inadaptées à la réalité de leur métier. À l’ère de la communication, on regrette cette incompréhension mutuelle entre la population et le pouvoir.

 

De plus, on a la désagréable impression qu’en France progrès sociaux et croissance économique s’opposent depuis toujours. Pourquoi ? Comment justifier cet antagonisme ? Sans doute n’arrivons nous pas à chasser de notre éducation et de notre culture un atavisme issu de l’histoire de la lutte des classes. Le Français d’aujourd’hui semble incapable d’énoncer un fait sans le qualifier avec son opinion et bien sûr, il veut avoir raison. Ce défaut empêche les débats objectifs, source de décisions cartésiennes et de progrès.

 

Emmanuel Macron et François Fillon se sont récemment exprimés sur la croissance à l’Institut Montaigne. Ils nous décrivent quelques-uns des points qui leur importent pour corriger les faiblesses du pays et abordent notamment la pertinence de la fiscalité, l’importance du dialogue social et la révision du système de formation professionnelle.

 

Par ailleurs, Élisabeth Lamure, sénateur du Rhône a dirigé une étude d’un an menée par la délégation sénatoriale aux entreprises. Les témoignages rassemblés dans cette enquête édifiante montrent à quel point l’écart est important entre les décisions prises en hauts lieux et les attentes des créateurs d’emplois.


C2M

 

Retrouvez ces articles dans le Journal Spécial des Sociétés n° 60 du 30 juillet 2016

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