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mardi 28 juin 20162 min
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28/06/2016 14:23:50 1 1 607 10 0 3159 649 671 Journal Spécial des Sociétés n°51 - La victime

« C’est un anniversaire qui se déroule dans un contexte lourd ». Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, qui s’est exprimé devant une assemblée composée d’associations et de victimes, a souligné la sombre époque que nous traversons. L’anniversaire des 30 ans de l’INAVEM (Institut d’Aide aux Victimes Et de Médiation) intervient dans une atmosphère particulière. La France a enduré deux vagues d’attentats au cours de l’année 2015, et fait face à la crue quasi sans précédent de certains cours d’eau à la veille de l’été 2016. La notion de « victime », face à ces tragiques événements, prend alors tout son sens.

Le Larousse définit la victime comme une personne qui « pâtit, qui subit les effets d’une situation, d’événements, de choses néfastes » ou encore plus simplement comme une personne qui « a subi un mal, un dommage ». Ces définitions sont juridiquement insuffisantes. Le statut de victime et ses conséquences peuvent s’étendre au-delà de la personne concernée : à ses ayants droit, sa famille, et englobent même des tiers indirectement impactés. Le préjudice subi, à ses divers degrés, peut être moral, physique, psychologique ou encore pécuniaire. Qui peut être indemnisé, pour quel dommage, et à quel degré ? Comment s’évalue le préjudice ?

Alors que les menaces, qu’elles soient environnementales ou terroristes, ne cessent d’agresser le coeur de nos sociétés, avocats, assureurs, associations, fonds de garantie ainsi que de nombreux autres acteurs se mobilisent et y répondent de plus en plus souvent dans l’urgence. Au regard de cette actualité, un véritable « business des catastrophes » risque aussi de se développer, au détriment des règles de bonnes pratiques d’aides aux victimes, au mépris du respect qui leur est dû. Mais « L’humanité peut prendre le pas sur le business » a insisté, confiante, Sabrina Belucci, Directrice générale de l’INAVEM. A l’instar de cette dernière, le garde des Sceaux a souhaité voir le verre à moitié plein plutôt que l’inverse, et a conclu sur une touche poétique et empreinte d’espoir : « L’INAVEM, a-t-il estimé, est l’allumeur de réverbères du Petit Prince : il distille des lueurs d’espoir dans la nuit noire ». Il faut espérer que cela dure.

 

Marie-Stéphanie Servos

 

Retrouvez ce dossier dans le Journal Spécial des Sociétés n° 51 du 29 juin 2016

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