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Grâce à
un décret publié le 30 décembre 2022, la Direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression des fraudes va maintenant pouvoir
pratiquer le « name and shame » pour toutes les entreprises entrant
dans son champ d’action.
Le
ministère de l’Économie a donné la possibilité à la Direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de
recourir à la technique du « name and shame » pour dénoncer toutes
les entreprises sanctionnées ou sous mesure d’injonction. Il s’agit pour
l’autorité de « renforcer le caractère dissuasif des suites qu’elle met
en œuvre [en conséquence] de ses contrôles », affirme Bercy dans un
communiqué.
La
DGCCRF disposait déjà de possibilités de recourir à la publication de
l’identité des entreprises sanctionnées. Par un décret publié le 30 décembre
2022, pris en application de la loi « portant mesures d'urgence pour la
protection du pouvoir d'achat », les possibilités de communication de la
DGCCRF en matière d’injonctions administratives sont donc étendues, une simple
injonction pouvant désormais donner lieu à une annonce publique. Cela
s’applique à tous les types d’injonctions, qu’il s’agisse de la lutte contre
les pratiques restrictives de concurrence ou en matière de protection des
consommateurs. L’entreprise concernée sera informée lors de la procédure
contradictoire préalable de la nature et des modalités de la publicité
envisagée, qui sera effectuée au frais du professionnel.
« Les
mesures d’injonction prises par la DGCCRF ont une finalité corrective, pour
mettre fin à une pratique illicite dans un délai court »,
assure le ministère de l’Économie. Elles consistent, par exemple, à ordonner à
un professionnel de cesser un agissement illicite, de se conformer à la
réglementation, ou encore de supprimer une clause illégale. Elles sont
complémentaires à des sanctions financières, voire à des peines
d’emprisonnement.
Des
publicités également renforcées sur la forme
Les
modalités de publicité des mesures d’injonction sont également renforcées :
elles pourront prendre la forme d’un communiqué informant le public des motifs
et du dispositif de ces mesures, intégrer un message de sensibilisation sur les
pratiques relevées ou être ordonnées sur divers supports, notamment dans la
presse ou sur Internet.
Enfin,
dans le cas de ses pouvoirs de « réquisition numérique », la DGCCRF
pourra ordonner le renvoi des sites frauduleux bloqués vers une page informant
les consommateurs du motif du blocage.
«
L’entrée en vigueur de ces nouveaux pouvoirs de la DGCCRF, qui lui permettront
de dévoiler l’identité d’entreprises sanctionnées pour toute pratique illicite,
renforcera son action de prévention et d’information », s’est
réjouie la ministre déléguée chargée des PME, Olivia Grégoire.
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