Le CESE en faveur d'une nouvelle politique migratoire européenne

Après l'initiative menée par la Commission européenne d’établir un nouveau pacte sur les migrations et l’asile l’année prochaine, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est réuni sur ce thème en séance plénière le 28 novembre. L’occasion de présenter et voter l’avis rendu par sa commission des Affaires européennes et internationales sur le sujet.

« Sur les questions des migrations, l'Union européenne est condamnée à réussir. » Le ton est posé, ses mots choisis. Catherine Pajares y Sanchez, vice-présidente de la Commission des affaires européennes et internationales du CESE, compte s’exprimer sans ambages. S’emparer du sujet lui semble indispensable afin de bâtir l’Europe de demain, à l’heure où le repli identitaire d’une partie de l’Union et l’instrumentalisation politique dont l’immigration fait l’objet accentuent les clivages dans l’UE.

Les motifs de migration se multiplient à mesure que les crises surviennent, du politique au sécuritaire, en passant par l’économique et déjà le climatique. « C'est pourquoi un pacte européen sur l'immigration et l'asile a été initié par l'Union, qui doit être finalisé avant les prochaines élections européennes, pose à son tour Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental. Ce pacte, repose sur trois piliers : renforcer les frontières extérieures de l'Union, garantir la solidarité des États membres et réformer le système de Dublin. »

Face à ce projet de la Commission européenne, le CESE a auditionné près de 30 parlementaires, ambassadeurs, élus et membres de la société civile. En ligne de mire, questionner, à travers 20 préconisations, la capacité du pacte à répondre aux défis présents et futurs. L’idée, aussi, d’établir un modèle européen ambitieux en termes de politique migratoire.

Les préjugés à l’épreuve de l’histoire

« Dans la période que l’on traverse, il est difficile d’échanger sereinement sur beaucoup de sujets… et je