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Organisée dans le cadre de la
politique d’accès à la culture et de réinsertion, la 2e édition du Prix vient d’être
lancée, avec l’annonce des 16 livres sélectionnés par l’Académie Goncourt. Cette
année, 40 établissements pénitentiaires participent. Le lauréat se verra quant
à lui distingué mi-décembre.
Après une première édition en
2022, le Prix Goncourt des détenus, organisé par le Centre national du Livre et sous le haut patronage du Prix Goncourt, est lancé ce 6 septembre au centre
pénitentiaire pour femmes de Rennes, a annoncé hier le ministère de la Justice,
initiateur, avec le ministère de la Culture, de ce projet.
Des membres de l’Académie
Goncourt, du Centre national du livre, de la Direction de
l’administration pénitentiaire (DAP) et la première lauréate du Prix, Sarah
Jollien-Fardel, sont attendus ce matin pour participer à un échange avec les
personnes placées sous main de justice qui participeront à cette manifestation
culturelle.
Avec cette initiative, les détenus
des établissements participants ont l’occasion d’élire leur livre préféré parmi
la sélection opérée en amont par l’Académie Goncourt.
Cette année, participeront à l’événement 600 personnes détenues dans 40 établissements pénitentiaires – contre 31 l’an dernier -, parmi lesquels la maison d’arrêt de Dijon, le centre pénitentiaire de Grenoble-Varces, la maison d’arrêt de Bayonne ou encore celle de Nancy-Maxéville.
Les
16 livres sélectionnés sont les suivants :
·
Les conditions idéales, de Mokhtar Amoudi
·
Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea
·
Une façon d'aimer, de Dominique Barbéris,
·
Naufrage, de Vincent Delecroix
·
La propagandiste, de Cécile Desprairies
·
Les amants du Lutetia, d’Émilie Frèche
·
La révolte des filles perdues, de Dorothée Janin
·
Humus, de Gaspard Koenig
·
Que notre joie demeure, de Kevin Lambert
·
Suite inoubliable, d’Akira Mizubayashi
·
Proust, roman familial, de Laure Murat
·
Le grand feu, de Léonor de Récondo
·
Sarah, Susanne et l'écrivain, d’Éric Reinhardt
· Croix de cendre, d’Antoine Sénanque
· Triste tigre, de Neige Sinno
· L'échiquier, Jean-Philippe Toussaint
Durant un peu plus d’un mois, les détenus liront et
étudieront l’ensemble des ouvrages de cette sélection 2023. Pour nourrir leur
réflexion, ils auront l’occasion d’échanger et de débattre avec les auteurs en
lice lors de rencontres organisées entre le 16 octobre et le 17 novembre, à
distance ou sur place.
Ils pourront ensuite choisir leurs finalistes lors de
délibérations interrégionales qui auront lieu du 27 novembre au 5 décembre 2023,
pour aboutir à une première sélection d’œuvres, puis lors de délibérations
nationales, le 14 décembre 2023, au Centre National du Livre à Paris, qui
seront suivies de la proclamation du lauréat.
Le Prix Goncourt des détenus entend
développer au sein des établissements pénitentiaires la pratique culturelle, « levier
efficace pour préparer le parcours de réinsertion des détenus et mieux prévenir
la récidive », selon le ministère de la Justice. Il vise
particulièrement à développer l’intérêt pour la lecture et le sens critique,
mais aussi à encourager la prise de parole en public et à « favoriser
une réflexion collective basée sur l’écoute ». L’an dernier, c’est le
roman Sa préférée, narrant la reconstruction d’une jeune femme issue d’une
famille dysfonctionnelle, qui avait été récompensé par 500 détenus.
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