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Les Européens se prononcent pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Mais en pratique, nous ne sommes pas forcément prêts à remettre en question notre consommation de véhicules ou d’ordinateurs. D’autre part, ce sujet international dépend d’acteurs majeurs hors UE. Alors comment concilier nos idées, notre mode de vie et la réalité, en pleine guerre de l’énergie menée par la Russie ?
Le président-directeur général du groupe TotalEnergies, Patrick Pouyanné, reçu en mars par Jean Castelain, président du Cercle, et Danielle Monteaux, déléguée générale, estime que l'énergie doit répondre à trois impératifs. Le premier, sa durabilité, dominait les débats depuis 2015. A partir de 2022, le deuxième, la sécurité d’approvisionnement (voir le rapport de la commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France), est apparu comme une évidence face à l’inquiétude de manquer liée au conflit russo-ukrainien. Notons que seulement un milliard d'humains sont habitués à l’abondance énergétique continue. Or, ce bien essentiel favorise le développement économique et social. De plus, il améliore la qualité de vie. Le troisième impératif est la soutenabilité. Il faut maintenir un prix bas pour ménager les citoyens. Pourtant, une transition énergétique telle la sortie des ressources fossiles a bien un coût.
Le fonctionnement du marché de l’électricité
La récente crise du gaz a engendré des décisions de court terme ainsi qu’une méfiance envers le fonctionnement du marché de l'électricité. La volonté de le réformer, de découpler le prix du gaz et de l'électricité en résulte. Après examen, le conseil d’analyse économique (CAE) a formulé des propositions sur le sujet fin mars. S’agissant de l'électricité, le marché de court terme provient du processus de libéralisation entamé dans les années 90. Il fonctionne au coût marginal. Concrètement, cela signifie que les différents modes de production d'énergie sont classés par ordre de coût marginal croissant. Les ressources sont appelées dans cet ordre, donc d'abord les moins chères, en l'occurrence, le renouvelable, ensuite l’hydraulique, le nucléaire, le charbon puis le gaz. Le dernier coût marginal de la liste fixe le prix
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