Pourquoi l'amende jadis était-elle honorable ?


dimanche 4 mai5 min
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EMPREINTES D’HISTOIRE. Notre chroniqueur remonte dans le passé cette semaine à la découverte d’un rituel judiciaire destiné à marquer les esprits qui a souvent accompagné les décisions de justice. Il y est question d’un cierge, d’une chemise, d’un tombereau, d’une porte d’église, d’un pardon… L’amende honorable était indissociable de la pratique judiciaire.

Elle a longtemps reflété les valeurs médiévales puis elle a persévéré sous l’Ancien Régime, précédant parfois des punitions d’une incroyable cruauté. Puisant ses racines dans le système féodal où l’honneur revêtait une importance capitale, l’amende honorable, scène judiciaire, a longtemps constitué un spectacle interactif réglé par un cérémonial précis.

Le contexte historique

L’amende honorable trouve au moyen âge son origine en partie dans le concept romain de « deditio » qui permet au vainqueur d’imposer sa loi au vaincu, lequel remet son territoire et accepte de soumettre ses gens et ses biens, et également dans la nécessité d’éviter la justice privée, de maintenir la paix sociale, de restaurer l’honneur des parties lésées.

L’amende honorable est une sanction pénale, qui peut être prononcée seule ou accompagner une autre peine comme le bannissement, ou précéder une mise à mort.

Elle peut être ordonnée pour des fautes mineures (insultes publiques, attentats à la pudeur…), des malversations, des crimes graves.

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