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L’association Génération Femmes d’influence, présidée par Patricia Chapelotte a récompensé cinq femmes aux parcours divers. Les lauréates aux personnalités hors du commun inspireront peut-être les juniores d’aujourd’hui désireuses de faire entendre leur voix.
C’est par une question un peu audacieuse posée par Pascale de la Tour du Pin, célèbre journaliste à BFMTV et maîtresse de cérémonie, à Patricia Chapelotte que l’évènement a commencé : « Le sujet des femmes est-il encore aujourd’hui d’actualité ? Pourquoi a-t-on encore besoin de mettre des femmes en valeur ? »
La réponse de Patricia Chapelotte est sans appel. « Nous n’avons pas encore réussi l’égalité femmes hommes dans les entreprises tant en terme de carrière que de salaire », a-t-elle rappelé. En effet, aujourd’hui encore, à tâches et compétences égales, les hommes gagnent en moyenne 23,5 % de plus que les femmes. En outre, les femmes sont très mal représentées dans les instances locales : « seuls 16 % des élus locaux sont des femmes ». Enfin, « nous n’avons pas non plus réglé le problème des violences faites aux femmes et aux enfants (plus de 216 femmes par an sont victimes de violences) » a ajouté avec regret Madame Chapelotte. Nécessaire, ce prix vient donc réveiller les consciences, parfois endormies, afin de rappeler combien le chemin est long à parcourir pour obtenir l’égalité.
Prix de la femme d’influence coup de cœur
L’heureuse gagnante cette année est Karin Viard. Actrice française très sollicitée, elle a reçu en 2000 le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Haut les cœurs !. « Depuis 20 ans que je mène cette carrière qui me ressemble, j’essaie de faire des choix qui me ressemblent (…) jouer des femmes libres de leur destin », a-t-elle expliqué à l’assistance. Modeste, elle s’interroge néanmoins : « Je ne sais pas si je suis une femme d’influence, mais si j’ai réussi à vous faire rire, à vous émouvoir c’est déjà beaucoup ».
Prix de la femme d’influence économique
Avant de remettre le prix, Alexia Laroche-Joubert qui le remettait a évoqué la situation des femmes dans l’environnement économique actuel : dans le CAC 40 seulement trois femmes émergent, parmi elles deux héritières et Isabelle Kocher, nommée directrice générale d’Engie, mais qui était attendue présidente... Mais pourquoi en sommes-nous là ? Est-ce seulement la faute des hommes ? Décidant de s’interroger sur la responsabilité des femmes, l’animatrice fait part de son constat : les femmes se posent sans cesse la question de leur légitimité quand elles ont un poste à responsabilités. Pas les hommes. Avoir davantage confiance en ses capacités, c’est indispensable pour avancer.
C’est Virginie Morgon, directrice générale d’Eurazeo, qui cette année a été récompensée pour son engagement. Radieuse, elle a déclaré « Je le prends [cette récompense] comme une reconnaissance du travail que je fais en tant que femme pour la communauté des femmes dans mon environnement ». Son engagement pour le droit des femmes est très récent, a-t-elle avoué avec franchise à son auditoire. Pour prendre un exemple, elle a expliqué qu’au départ, elle était défavorable à la Loi Zimmermann-Copé, puis elle s’est rendu compte que « la mixité, au-delà de l’éthique, est fondamentale pour vraiment modifier en profondeur le fonctionnement des entreprises ». (…)
Maria-Angélica Bailly
Retrouvez l'intégralité de cet article dans le Journal Spécial des Sociétés n°95 du 21 décembre 2016
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