Salon des Entrepreneurs

mercredi 10 février 20162 min

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« J’aime l’entreprise ». L’amour de Manuel Valls pour l’entrepreneuriat est ancien. Sous les ovations d’une assemblée de patrons, le Premier Ministre le déclarait déjà le 27 août dernier, lors de l’université d’été du Medef. Mercredi 3 février, en ouverture du 23e Salon des Entrepreneurs au Palais des Congrès de Paris, le chef du Gouvernement s’est encore enthousiasmé pour le sujet. Dès l’introduction de son discours, il a voulu briser un préjugé : « L’idée a longtemps circulé dans notre pays et dans le monde que la France n’était pas un pays d’entrepreneurs, qu’il manquait chez nous cette mentalité de défricheurs qui s’épanouissait, disait-on, seulement outre Atlantique. La vérité est toute autre ».

En effet, de 2000 à 2015, les créations de sociétés en France passent de 216 000 à 525 000. Même si le chiffre doit être minimisé (la moitié résulte de la création du régime de l’auto-entrepreneur), il y a bien de la vitalité : « 19 millions de Français envisagent d’entreprendre un jour ! », selon un sondage OpinionWay.

Au fil de son allocution, Manuel Valls a égrainé les nombreuses réformes mises en place par le Gouvernement pour favoriser la création d’entreprises et de startups. Puis il a martelé : « Plus de simplicité, c’est plus de compétitivité ». Le soir même, 90 nouvelles mesures de simplification pour les entreprises étaient présentées par Clotilde Valter, Secrétaire d’État chargée de la réforme de l’État et de la simplification.

Près de 68 000 visiteurs ont arpenté les allées du salon et de nombreuses personnalités politiques et institutionnelles ont échangé à l’occasion des 200 conférences et ateliers. Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France, a annoncé vouloir « mettre des règles très fortes sur les délais de paiement ». Comme un slogan, Philippe Arraou, Président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, a déclaré : « de moins en moins comptable, de plus en plus expert », pour vanter le côté humain de sa profession. Enfin, le Président du Medef Pierre Gattaz a déclaré : « Pour que la création d’entreprises soit dynamique, il faut un bon terreau et un environnement de confiance, plutôt simple ». Le Gouvernement l’a bien compris.