Soins psychiques : les Français tous zinzins ?

Les Français sont les plus gros consommateurs d’anxiolytiques au monde. En 2023, selon l’OMS, la maladie mentale et les troubles psychiques touchaient près de 20% de la population française. Les cas extrêmes occasionnent des passages à l’acte et entrainent des soins sans consentement, voire des enfermements. Pour traiter les personnes atteintes, deux théories du soin psychique coexistent actuellement dans les unités spécialisées.

« Quelle vision du soin psychique défendons-nous, questionne Martin Pavelka, pédopsychiatre. Comment souhaitons-nous prendre en charge la douleur psychique, en psychiatrie publique, mais aussi dans le secteur médicosocial et en libéral ? »

Deux approches de l’humain, de ses difficultés et de l’accompagnement psychique sont pratiquées. « Elles opposent un cerveau qui dysfonctionne à un être humain en difficulté pour vivre » d'après le médecin engagé au sein du collectif Le Printemps de la Psychiatrie.

Résister et créer. Tels sont les mots d'ordre de la deuxième édition des assises citoyennes du soin psychique qui se tiendront les 24 et 25 mai à la Bourse du Travail de Paris.

Résister à « l’approche biologisante et normative de la personne, qui s’impose désormais en France » d’après Serge Klopp, infirmier et cadre en psychiatrie. Créer un autre rapport à l’humain, l’écouter, apprendre, questionner les consciences.

L’approche plus médicamenteuse

D’un côté, s’opère la technique biologique, assez mécanique « qui parle d'un corps qui dysfonctionne, d’un cerveau défectueux à gérer, de gènes pas bien réunis. Cette psychiatrie soigne à coup