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Le 12 décembre dernier, l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) consacrait son dernier « rendez-vous de la recherche » de l'année aux « cold cases ». De quoi offrir une vision large sur l'évolution du traitement des affaires non élucidées, en France et ailleurs.
Le premier à intervenir lors de cette conférence est Franck Danerolle, commissaire divisionnaire à la direction nationale de la police judiciaire, et chef de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). Chef de service d'enquête « quasiment toute sa carrière », il partage son souci de ne pas être un « serial classeur ». Un objectif pas si évident, explique-t-il, car les dossiers qui n'avancent pas ont logiquement vocation à être transmis à l'autorité judiciaire. Aussi, il souligne que face à l'importance du flux de dossiers à traiter, il peut être aisé pour les policiers de céder à une approche plus quantitative que qualitative. Il pointe là une mécanique qui « peut pousser à agir de manière systématique mais moyenne », pour éviter de laisser passer des dossiers importants, par exemple concernant des profils particulièrement dangereux. S'il juge que les affaires les plus graves sont « globalement bien traitées en France », il estime que le flot de dossiers peut aboutir à produire des « cold cases ». Par ailleurs, il note que ce concept ne fait pas l'objet d'une définition unanime sur le plan international. Ainsi, en France, on s'accorde sur celle donnée par le pôle judiciaire de Nanterre dédié aux affaires non élucidées : les homicides, les viols, les actes de torture et de barbarie, et les enlèvements et séquestrations, qui ont plus de dix-huit mois, ou commis de manière sérielle.
Il complète sa description du phénomène des cold cases en donnant quelques chiffres : il indique qu'en France, environ 850 homicides par an sont constatés,
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