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Alors que les entreprises
sont sommées de publier leur index de l’égalité professionnelle, Delphine Monnier,
avocate, affirme que ce dispositif, important dans sa symbolique, relève
davantage de l’accompagnement que de la sanction, et contient plusieurs
écueils.
Plus que deux jours pour les
entreprises qui doivent publier leur index de l’égalité professionnelle ! Selon
ce dispositif instauré en 2019 afin de lutter contre les disparités salariales
entre les femmes et les hommes, les sociétés de plus de 50 salariés doivent en
effet calculer leur note en la matière à l’aide d’un simulateur dédié, la déclarer
en ligne à l’inspection du travail et la publier sur leur site internet au plus
tard le 1er mars.
Evalué sur 100 points, il
s’appuie sur quatre critères : l’écart de rémunération femmes/hommes, l’écart
de taux d'augmentations individuelles, le nombre de salariées augmentées à la
suite de leur congé maternité, et la parité parmi les 10 plus hautes
rémunérations. Pour les entreprises de plus de 250 salariés, on ajoute un
cinquième critère : l’écart de taux de promotions.
En cas d’index inférieur à 85
points, les entreprises doivent fixer puis publier des objectifs de progression
de chacun des indicateurs. En-dessous de 75 points, elles ont en revanche trois
ans pour se mettre en conformité, et à expiration, si la note minimale n'a
toujours pas été atteinte, l'employeur peut se voir appliquer une pénalité
financière dont le montant peut atteindre au maximum 1 % de la masse salariale.
De même en cas de non publication de l’index.
Un index « pour
accompagner » les entreprises plutôt que pour les sanctionner
Toutefois, précise Delphine
Monnier, avocate au cabinet Cornet Vincent Ségurel, « ces sanctions
sont pour l’instant extrêmement rares du fait du laps de temps laissé aux
entreprises. D’autant qu’il est également prévu avant application de la
sanction que l’inspection du travail mette en demeure l’entreprise de publier
son index dans le mois qui suit ». En somme, rien de « très
coercitif », admet-elle. « Pour la Direction régionale des
entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi,
l’idée était surtout d’accompagner les entreprises. D’ailleurs, cela va dans le
sens des outils prévus ».
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