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Avoir un avocat dans sa poche. C’est le défi qu’ont voulu relever Yohan Dehan et Allan Schinazi, en lançant « Flash Avocat ». Cette toute jeune application permet à quiconque le souhaite, de poser une question directe à un avocat via une application gratuite, et de bénéficier d’un conseil pour une somme raisonnable. Facilitant ainsi la tâche à toute personne n’osant pas faire la démarche de se rendre chez un avocat.
JSS : Qui êtes-vous ?
YD : Nous nous sommes rencontrés sur les bancs de la faculté de droit, à Paris XII. Très vite, nous nous sommes liés d’amitié. Allan était plutôt privatiste tandis que moi, j’étais publiciste. Du coup, il existait des sortes de conflits entre nous. Nous les avons utilisés pour en faire une force. L’idée première était de faire quelque chose de simple, nous permettant de contester plus facilement les PV. C’est comme ça que nous avons d’abord lancé STOPPV. Même si le concept était idéal, ce fut un échec. Nous avons donc décidé de passer le barreau, pour enfin concrétiser nos projets communs avec plus d’aplomb. Après coup, nous nous sommes entourés de tout le soutien nécessaire, et une fois le serment prêté, nous avons officiellement lancé le projet. C’était en 2014.
JSS : « Flash
Avocat » c’est quoi ?
YD : Flash Avocat, c’est une application qui permet de disposer d’un conseil juridique via un service direct, rapide et efficace. L’application, qui est la première de ce type en France permet à tout justiciable d’avoir un avocat dans sa poche. Le concept est simple : il suffit, par exemple dans le cas d’une contravention, de scanner le document que nous recevons directement au cabinet. A ce moment là, on fait un devis. C'est-à-dire qu’on analyse si oui ou non la contravention peut être contestée, on évalue les chances de succès de la personne et les frais liés à la contestation. On fonctionne en ligne, mais si besoin est, on peut être amené à échanger au téléphone ou à rencontrer la personne. L’application traduit vraiment la volonté de casser les codes, les barrières qui existent entre les avocats et les citoyens. Il existe une sorte de peur du citoyen face à l’avocat. La majeur partie du temps, les gens se rendent sur des forums et sont mal conseillés. Ce conseil que nous fournissons avec l’application démystifie le traditionnel parcours du citoyen à l’avocat qui effraie parfois.
JSS : Qui peut utiliser
l’application et dans quels cas ?
YD : Toute personne qui a besoin d’un conseil ou d’un avocat peut utiliser l’application. Que ce soit dans le cas d’un conflit salarial, d’une mise en demeure, d’une assignation en justice ou d’une simple contravention. N’importe quel type de souci rencontré par le citoyen peut nous être soumis. Il suffit de renseigner quelques informations, et le tour est joué. Dans la plupart des cas, on rappelle les personnes afin que l’œil de l’avocat vérifie en détail la question et les diverses solutions proposées.
L’application, lancée en juillet 2016 et validée devant le Conseil de l’Ordre des Avocats a déjà été téléchargée plus de 26 000 fois. Elle est disponible dans toute la France et également en Outre-mer. La première consultation est gratuite.
Propos recueillis par Marie-Stéphanie Servos
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