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Comment
en sommes-nous arrivés là, à « ce
carrefour tumultueux d’une croissance stagnante et d’inégalités
croissantes… » ? Dans Sortir
de la société en crise, la philosophie utilitariste au service du bien commun,
Francis Coulon, dirigeant durant 30 ans dans des groupes internationaux,
professeur à L’ESCP et consultant, nous propose une réponse au bouleversement
du monde.
Préfacée par Christian de Boissieu, cet ouvrage nous plonge dans une exploration qui va de l’âge des Lumières à la démocratie moderne, et s’arrête sur la philosophie utilitariste. Cette pensée dominante dans le monde anglo-saxon, « le plus grand bonheur pour le plus grand nombre », émane d’un système « englobant » marqué par son exigence de cohérence et d’exhaustivité.
Le grand mérite de cette
doctrine repose sur sa « simplixité »,
c’est à dire sa capacité à rendre simple la complexité des comportements
humains, et ceci à partir d’un nombre limité de principes pouvant être
qualifiés de « vérités premières ».
L’utilitarisme considère que seules les conséquences de l’action sont la base
permettant de juger de la moralité de l’action et ce indépendamment de l’agent qui
l’exécute. Il s’oppose ainsi à l’idée que certains actes sont immoraux, par
nature (exemple : le mensonge).
Le livre s’appuie sur les
approches des penseurs les plus influents comme, Jeremy Bentham, dont le
principe d’utilité est à la base de l’utilitarisme, Adam Smith, ou bien encore
de John Stuart Mill qui, comme le note Christian de Boissieu dans la préface « reste l’idole de l’auteur ».
Francis Coulon propose à travers dix cas inspirés de sa riche expérience
professionnelle tout le potentiel de l’utilitarisme. Pour une société meilleure,
entre libéralisme et socialisme, le chemin d’un nouveau monde va de pair, comme
le souligne le préfacier, avec la liberté individuelle et l’idée de justice. Plus
respectueux des minorités, distinguant clairement « […] la création de richesse, phase première, de la répartition phase
seconde », peut- il passer par l’utilitarisme ?
Les modèles « nordiques »,
sociaux - libéraux, en particulier l’exemple danois, tendent à le démontrer.
L’utilitarisme y transparait comme point d’équilibre entre liberté et égalité, efficacité
et justice, entre individu et intérêt général… Mais, laissons le dernier mot à
Aristote :
« […]
c’est en exécutant, des actes justes que nous devenons justes, des actes tempérants
que l’on devient tempérant, et des actes courageux que l’on devient courageux. »
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