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« Je voulais vous dire qu’on vous aime », a assuré Alexandre Brugère aux policiers. Mardi, le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre « Florian M. », l’agent auteur du tir ayant causé la mort d’un adolescent en juin 2023.
Opération apaisement au
commissariat de Nanterre. Le préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère s’est
rendu ce mercredi 5 mars « aux côtés » des policiers, à la
suite du renvoi devant la cour d’assise de leur collègue mis en cause dans
l’affaire Nahel. « Le message que je voulais vous faire passer, c’est
un message de soutien », a-t-il affirmé.
Le parquet de Nanterre a
requis, hier, un procès pour meurtre contre « Florian M. », auteur du
tir ayant causé la mort de l’adolescent de 17 ans, le 27 juin 2023 à Nanterre. Pour
le procureur, il y a des charges suffisantes laissant penser que le policier a
volontairement donné la mort au jeune homme qui tentait de prendre la fuite à
bord d’un véhicule. Le tir n'aurait pas été un moyen « absolument nécessaire
» ni « proportionné » pour arrêter le véhicule, selon les réquisitions
notamment consultées par Le Point.
Si l’annonce a été saluée par
la famille de la victime et ses avocats, le syndicat Alliance Police Nationale a, lui,
fustigé « une décision inacceptable » et appelé les policiers de tout le
pays à se réunir devant les services de police, ce mercredi à 12h30, pour « exprimer
leur colère ».
« Quand il y a du
grabuge, on ne vous lâche pas »
« Quand un policier
vient travailler le matin, il ne se dit pas qu’il va tuer quelqu’un »,
a assuré ce matin Alexandre Brugère à l’adresse des agents altoséquanais. Le préfet a tenu un discours particulièrement protecteur : « Je voulais vous dire qu’on vous aime, vos chefs
vous aiment, on sait le travail que vous faites, a-t-il déclaré. On est là dans les situations
de risques, s’il vous arrive des pépins en intervention, quand il y a du
grabuge, on ne vous lâche pas ».
Des propos salués notamment
par Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance. « Dans les moments difficiles, il est essentiel de savoir
que notre hiérarchie est à nos côtés », a commenté ce dernier.
De son côté, l’avocat
parisien François de Castro a dénoncé une « posture honteuse et
antirépublicaine de la part d’un représentant de l’Etat ». « Que la
justice ne se laisse pas intimider ! », a-t-il réagi sur Twitter.
Bérengère Margaritelli
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