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Affaire Nahel : le préfet des Hauts-de-Seine s’est rendu au commissariat de Nanterre pour apporter « [s]on soutien »


mercredi 5 mars2 min
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« Je voulais vous dire qu’on vous aime », a assuré Alexandre Brugère aux policiers. Mardi, le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre « Florian M. », l’agent auteur du tir ayant causé la mort d’un adolescent en juin 2023.

Opération apaisement au commissariat de Nanterre. Le préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère s’est rendu ce mercredi 5 mars « aux côtés » des policiers, à la suite du renvoi devant la cour d’assise de leur collègue mis en cause dans l’affaire Nahel. « Le message que je voulais vous faire passer, c’est un message de soutien », a-t-il affirmé.

Le parquet de Nanterre a requis, hier, un procès pour meurtre contre « Florian M. », auteur du tir ayant causé la mort de l’adolescent de 17 ans, le 27 juin 2023 à Nanterre. Pour le procureur, il y a des charges suffisantes laissant penser que le policier a volontairement donné la mort au jeune homme qui tentait de prendre la fuite à bord d’un véhicule. Le tir n'aurait pas été un moyen « absolument nécessaire » ni « proportionné » pour arrêter le véhicule, selon les réquisitions notamment consultées par Le Point.

Si l’annonce a été saluée par la famille de la victime et ses avocats, le syndicat Alliance Police Nationale a, lui, fustigé « une décision inacceptable » et appelé les policiers de tout le pays à se réunir devant les services de police, ce mercredi à 12h30, pour « exprimer leur colère ».

« Quand il y a du grabuge, on ne vous lâche pas »

« Quand un policier vient travailler le matin, il ne se dit pas qu’il va tuer quelqu’un », a assuré ce matin Alexandre Brugère à l’adresse des agents altoséquanais. Le préfet a tenu un discours particulièrement protecteur : « Je voulais vous dire qu’on vous aime, vos chefs vous aiment, on sait le travail que vous faites, a-t-il déclaré. On est là dans les situations de risques, s’il vous arrive des pépins en intervention, quand il y a du grabuge, on ne vous lâche pas ».

Des propos salués notamment par Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance. «  Dans les moments difficiles, il est essentiel de savoir que notre hiérarchie est à nos côtés », a commenté ce dernier.

De son côté, l’avocat parisien François de Castro a dénoncé une « posture honteuse et antirépublicaine de la part d’un représentant de l’Etat ». « Que la justice ne se laisse pas intimider ! », a-t-il réagi sur Twitter.

 

Bérengère Margaritelli

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