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Comme un air de déjà-vu. Pour les organisations syndicales de magistrats, les annonces budgétaires se suivent et se ressemblent à l’allure d’un manège détraqué. Adoptée dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation 2023-2027, la réforme de la Justice engagée par le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti prévoyait une hausse « historique » du budget de justice (de 9,6 milliards en 2023 à près de 11 milliards d’ici 2027), comprenant entre autres une amélioration conséquente des moyens humains mis à disposition des juridictions.
Quatre mois plus tard, les espoirs
des magistrats ont été douchés par le décret du 21 février actant une baisse générale des dépenses publiques. Sur les 10
milliards d’euros de coupes dans le budget de l’Etat, 328 millions d’euros ont
été retirés à la Chancellerie (soit 3% du montant initial), ventilés en 129
millions d’euros pour la justice judiciaire, 118 millions pour l’administration
pénitentiaire et 38 millions d’euros pour la protection judiciaire de la
jeunesse. En réaction, le Syndicat de la magistrature (SM) avait dénoncé
« 10 milliards de fausses promesses » et contesté la
légitimité même des conditions d’adoption du décret, engagé sans « aucune
consultation préalable de la représentation nationale et des organisations
syndicales ».
THÉMATIQUES ASSOCIÉES
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