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SEINE-SAINT-DENIS
En Seine-Saint-Denis, les plaintes pour violences conjugales ont presque doublé en cinq ans
D’après le dernier bilan de l’Observatoire départemental des violences envers les femmes, dévoilé le jeudi 10 mars, les dépôts de plaintes pour violence conjugale ont presque doublé entre 2017 et 2021 en Seine-Saint-Denis, passant de 3 785 à 6 971. Dans la même période, le nombre d’affaires traitées par le parquet a augmenté de 24 %. Le tribunal a d’ailleurs enregistré en 2021 433 requêtes pour une ordonnance de protection, contre 294 en 2018.
Des chiffres en augmentation, certes, mais qu’il ne faut pas interpréter comme négatifs pour autant : « Cela ne signifie pas qu’on a eu plus de violences en 2021 par rapport à 2017. Ce nombre indique que les forces de sécurité sont plus attentives à cette problématique. C’est très positif », explique Abigaïl Vacher, chargée de projet au sein de l’Observatoire.
Le procureur Éric Mathais et le président du tribunal de Bobigny, Peimane Ghaleh-Marzban souhaitent œuvrer à la création d’un pôle dédié aux violences conjugales. Éric Mathais estime en effet que « cette problématique nécessite une attention particulière et une spécialisation. Mais cela nécessitera des moyens supplémentaires ».
À noter que d’après les chiffres du ministère de l'Intérieur révélés en novembre 2021, la Seine-Saint-Denis est le département qui enregistre le plus de faits de violences envers les femmes en France métropolitaine, avec en moyenne 9,2 femmes âgées de 20 ans ou plus victimes de violences sexistes sur 1 000. En comparaison à Paris, c’est 3,6 femmes sur 1 000 ; pour les Hauts-de-Seine, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, les Yvelines, l’Essonne et le Val-d'Oise, les chiffres varient entre 5,3 et 6,4.
YVELINES
La « cyber-caserne » régionale s’installera à Saint-Quentin-en-Yvelines
La région Île-de-France a confirmé, lors de sa commission permanente du 23 mars, l’installation d’un centre régional de réponse aux incidents cyber (CSIRT) dans l’une des 13 communes de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette structure, déjà en place dans d’autres régions, est un centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques touchant PME, ETI, collectivités territoriales et associations, permettant d’intervenir rapidement et d’apporter une réponse par la mise en relation des établissements touchés avec des partenaires de proximité, comme des prestataires de réponse à incident. « La création de CSIRT régionaux permettra d’accompagner les entités de taille intermédiaire en cas de cyberattaque. Au plus proche des acteurs du territoire », a affirmé l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
L’État va débloquer un million d’euros en 2022 pour cet établissement qui sera lancé en coopération avec l’ANSSI et présidé par un élu régional.
Le projet avait déjà été évoqué il y a un an, à l’occasion d’un point d’étape sur le Cybercampus, inauguré début février à La Défense, et après une année 2020 qui avait vu exploser le nombre de cyberattaques, notamment par rançongiciel. Entre 2019 et 2020, la France a subi une hausse de 37 % des intrusions informatiques malveillantes selon l’ANSSI. 27 centres hospitaliers avaient été attaqués en 2020.
Une opération de sensibilisation des risques cyber auprès des collectivités devrait être organisée prochainement pour améliorer la prévention autour de ces risques informatiques, selon la Région.
VAL-D'OISE
À l’aérodrome de
Cormeilles-en-Vexin, le taxi volant Volocity a réalisé son premier
vol avec pilote
Le futur du taxi, une
espèce hybride entre un drone et un hélicoptère, mis au point par le start-up
allemande Volocopter, a effectué ce mardi 22 mars, depuis l’aérodrome de
Cormeilles-en-Vexin, son premier vol avec pilote à bord. Le véhicule avait déjà
décollé de terre pendant deux minutes, le 21 juin 2021, à l’aéroport du Bourget,
mais sans pilote.
L’objectif de ce nouveau vol sans pilote était, entre autres, d’effectuer des mesures acoustiques, vibratoires et météorologiques. Bruitparif, l’observatoire du bruit en Île-de-France, était ainsi présent afin de vérifier que le Volocity ne dépasse pas les 65 dB en vol et les 75 dB à l’atterrissage.
L'eVTOL,
cet aéronef à décollage et atterrissage verticaux, peut voler jusqu’à 110
km par heure à une altitude allant jusqu’à 500 mètres avec une autonomie de 35
km. L’engin volant est doté de 18 rotors de petite taille et est 100 %
électrique.
Si ce premier taxi
volant a rempli sa mission, il reste à tester « les vrais usages de cette
nouvelle aviation », soit « la logistique, le transport médical, le transport
d’urgence », rapporte Edward Arkwright,
directeur général de Groupe ADP. Comme l’a annoncé le groupe dans un
tweet, des essais d'intégration dans l'espace aérien seront réalisés dès
septembre prochain.
Notons que pour les Jeux
olympiques 2024, la région Île-de-France envisage d’utiliser ces engins nouvelle
génération pour relier l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle
à des sites sportifs.
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