Article précédent

YVELINES
Le loto du patrimoine à la rescousse de l’ancien site de la batellerie de Conflans
Construit en 1985 par les frères Arsène-Henry, l’ancienne bourse d’affrètement de Conflans-Sainte-Honorine, situé au Pointil, a servi jusqu’en 2000 à organiser le transport fluvial de marchandises. Le bâtiment est inscrit depuis 2019 à l’Inventaire général du patrimoine culturel de la région Île-de-France. L’édifice est en effet inspiré directement des œuvres architecturales de Le Corbusier, dont les œuvres sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cependant, au fil des années, l’ancienne bourse d’affrètement « a vu ses murs se détériorer », a indiqué la mission mécénat de Voies Navigables de France (VNF) dans un communiqué publié en novembre dernier. VNF avait alors lancé, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, un appel aux dons en espérant récolter près d’un million d’euros. Le dossier avait été choisi parmi les 101 retenus pour le célèbre jeu de grattage.
Si la souscription publique n’a pour l’heure pas très bien fonctionné, en revanche, la Mission patrimoine a déjà annoncé verser à VNF, 292 000 euros, « à la fin des travaux ».
« 292 000 euros c’est une très bonne surprise puisque ça fait partie des plus gros montants alloués, sachant que le maximum est de 300 000 euros », s’est réjoui Laurent Adnet, le chef de la Mission mécénat de VNF.
En 2016, le bâtiment était devenu un centre d’hébergement d’urgence géré par l’association La pierre blanche. En 2021, il entamera une nouvelle vie puisque « l’association déménagera dans des locaux plus adaptés aux besoins de ses locataires et laissera place à des travaux d’envergure » a indiqué VNF. Voies Navigables de France prévoit de transformer le site en siège social pour ses agents de l’unité territoriale d’itinéraires des boucles de la Seine aujourd’hui installée à Bougival.
ESSONNE
Lancement d’une cabine de téléconsultation médicale
Le 18 mars dernier, le Département a présenté sa première cabine de téléconsultation à la Maison départementale de l’habitat à Evry-Courcouronnes. Il s’agit d’un dispositif pour faire face aux déserts médicaux. « Il faut augmenter l’offre médicale sur le territoire et cela passe par ces équipements. » assure François Durovray, le président du département.
Cette cabine a été créée par l’entreprise H4D. Interrogé par le magazine en ligne actu.fr, Arnaud Wilmet, médecin et directeur général de la société, explique : « avec 20 000 consultations à distance réalisées depuis 2008, nous voulons réduire les fractures médicales davantage mises en lumière par le Covid-19. La cabine doit devenir un élément de confort pour les habitants. » Une fois dans celle-ci, le patient est guidé par un médecin à distance. « On retrouve des capteurs de poids et de taille, un brassard de tension, un stéthoscope ou encore d’un otoscope doté d’une caméra pour ausculter les tympans », précise Arnaud Wilmet. Une ordonnance et un compte-rendu sont ensuite imprimés directement dans la cabine.
Pour utiliser cet outil, il suffit simplement de sa carte vitale. L’assurance maladie prend en charge la téléconsultation à 100 %.
Une deuxième cabine de téléconsultation est prévue en avril 2021 à Brétigny-sur-Orge au sein de la Maison de l’Essonne.
VAL-DE-MARNE
Renaissance de la Bièvre à Arcueil et Gentilly
Après la réouverture d’une partie de la Bièvre à L’Haÿ-les-Roses en 2016, le projet de renaissance de la rivière se poursuit avec la création d'un tronçon de 600 m de long à Arcueil et Gentilly. La renaissance de la Bièvre est un projet de réaménagement complexe au profit du retour de la nature en ville. Le chantier poursuit plusieurs objectifs dont :
- recréer le lit de la rivière
- réintroduire et préserver la nature
- aménager des promenades
- repenser la voirie.
La
renaissance de la Bièvre à ciel ouvert nécessite le réaménagement total du
cours d’eau et de son lit afin de faciliter l’écoulement et l’oxygénation de la
rivière.
Des murs de soutènement seront installés sur 15 mètres de profondeur. Le lit de
la rivière peut contenir d’éventuelles inondations.
Les futures berges seront aménager afin favoriser la biodiversité grâce à des prairies humides, la plantation d'arbres, de massifs d’arbustes et de vivaces.
Les aménagements le long du parcours (promenade, passerelles) permettront aux riveraines et riverains de profiter de cet environnement.
La voirie sera réaménagée pour apaiser la circulation et sécuriser le cheminement des piétonnes, piétons et cyclistes.
Un projet partenarial
Le financement de ce projet, dont le Département assure la maîtrise d'ouvrage, est réparti entre :
- l’Agence de l’eau Seine Normandie 38 %
- la Métropole du Grand-Paris 32 %
- le Département du Val-de-Marne 20 %
- la Région Île-de- France 10 %.
Découvrez l'avancée des travaux
Actuellement en cours de réalisation, différents travaux de maçonnerie, de terrassement et d'assainissement prévoient :
- la création d'un espace sous-terrain au niveau de la rue de la Division-du-Général-Leclerc et de l’avenue François-Vincent-Raspail
- le raccordement aux réseaux d’assainissement.
- la réalisation du tracé de la rivière
- le terrassement du lit de la rivière et la mise en place des parois de finition sur les murs de soutènement.
Les travaux se poursuivront en 2021, pour une fin du chantier prévue en décembre.
VAL-D’OISE
Chantier de sauvegarde d’urgence à La Roche-Guyon
Sélectionné en juin 2019 par la Mission Patrimoine en péril (Mission Stéphane Bern), le projet exceptionnel de restauration-restitution du Théâtre du château de La Roche-Guyon – l’un des rares petits théâtres aristocratiques du XVIIIe siècle encore existants – fait l’objet, depuis janvier 2021, de la mise en œuvre d’un chantier de sauvegarde d’urgence. Cette première campagne de travaux, qui devrait durer de cinq à six mois, permettra d’arrêter la dégradation du théâtre, et de préparer l’étape suivante, à savoir la restauration-restitution.
Ce projet de grande ampleur, qui représente un budget de 1,3 million d’euros, bénéficie du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Île-de-France, de la Région Île-de-France et du Conseil départemental du Val-d’Oise. Les travaux d’urgence sont soutenus financièrement à hauteur de 109 000 euros par les pouvoirs publics. La Fondation du patrimoine accorde une aide de 100 000 euros pour le projet global.
Pour soutenir l’ensemble de ce projet patrimonial et culturel d’intérêt national, l’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) de La Roche-Guyon qui veille à la sauvegarde et à l’animation du monument - propriété de la famille La Rochefoucauld - relance une campagne de mécénat pour la renaissance de ce joyau du siècle des Lumières. Au terme de sa restauration-restitution, l’EPCC de La Roche-Guyon souhaite pouvoir l’ouvrir au public et y présenter des opéras ou des pièces du répertoire classique ainsi que des créations.
Rouvrir ce théâtre original, fermé depuis plus de deux siècles
Entre 1765 et 1768, Louise Élisabeth de La Rochefoucauld, duchesse d’Enville, fait aménager dans un lieu secret de son château à La Roche-Guyon (Val d’Oise), une salle de comédie comprenant machineries et décors à l’instar des grands théâtres parisiens. De taille plus modeste, celui de La Roche-Guyon est toutefois luxueusement équipé, et permet la mise en scène de véritables représentations, avec changements de décor. Il peut accueillir jusqu’à 50 spectateurs. Situé sous le Grand Salon du Pavillon d’Enville, il compte parmi les rares théâtres de société de la seconde moitié du XVIIIe siècle encore existants.
Malgré son état de délabrement, il demeure un témoin rare de conservation in situ d’un ensemble suscitant beaucoup d’émotion : machinerie scénographique, inscriptions sur les cadres des décors, les loges, l’orchestre, des traces de polychromie, des morceaux de tissus, des décors peints, le trou du souffleur, …
Fermé au public depuis plus de 250 ans, ce théâtre souterrain ne demande qu’à pouvoir revivre en y accueillant des comédiens, des musiciens, des techniciens et du public. La programmation culturelle du Château de La Roche-Guyon s’en trouverait enrichie, par l’accroissement du nombre de spectacles vivants.
Le chantier de sauvegarde d’urgence
En raison de la situation souterraine et en partie troglodytique du théâtre, l’humidité et le manque d’aération pendant plus de deux siècles ont favorisé la prolifération d’insectes xylophages et de micro-organismes qui ont progressivement fragilisé et attaqué principalement les structures en bois (décors peints, machinerie, boiseries…).
L’ampleur des travaux à mener en vue, par la suite, de la restauration-restitution, a été séquencée en deux grandes phases : les travaux de sauvegarde d’urgence, après une étude mycologique, et une analyse du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques, puis la recherche de la scénographie en vue de la restauration-restitution.
En 2017, une modélisation 3D complète du théâtre fut menée conjointement par le CNRS, l’INRAP et les chercheurs américains du GDH (Global Digital Heritage). Cette tâche minutieuse a permis d’analyser la zone de travaux sous toutes ses formes et de déterminer la marche à suivre pour démarrer les travaux au mieux.
Les travaux d’urgence
Ils visent à stopper les effets néfastes du temps. Selon les préconisations et sous le contrôle de l’Architecte en chef des Monuments Historiques, Antoine Madelénat (RL&A Paris. Madelénat Architecture), les lieux vont être ventilés et faire l’objet de travaux de maçonnerie, de tailles de pierres au niveau des voûtes et dans le souterrain qui mène au théâtre, de nettoyage, déblaiement raisonné des gravats, sauvetage et tri des vestiges, et de travaux de conservation spécialisés sur les peintures murales et les textiles. Pour cesser toute infiltration d’eau dans le Théâtre, des interventions vont être réalisées sur la Terrasse d’Enville et dans la Cour aux chiens.
Particuliers et entreprises peuvent soutenir le sauvetage du Théâtre du château de La Roche-Guyon
La campagne de souscription de mécénat est toujours en cours, en direction des particuliers comme des entreprises. Tous les dons, même les plus modestes, tous déductibles des impôts, permettront de financer les travaux. Chèque à l’ordre de la Fondation du Patrimoine/Théâtre du Château de La Roche-Guyon ou via le site Fondation du Patrimoine. L’objectif est de collecter 90 000 euros auprès des particuliers ou des entreprises.
Envoi des chèques à l’adresse suivante :
Château de La Roche-Guyon
1, rue de l’Audience?
95780 La Roche-Guyon
THÉMATIQUES ASSOCIÉES
Infos locales, analyses et enquêtes : restez informé(e) sans limite.
Recevez gratuitement un concentré d’actualité chaque semaine.
0 Commentaire
Laisser un commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *