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Fabrice Luzu ne manque pas d’activités. En plus de ses responsabilités à l’étude, il est un des piliers à la base de la création du salon pour la transmission d’entreprise nommé Transfair. Il participe également au pilotage du jeune site Mynotary.fr qui émerge peu à peu du net. Le notaire multifonctions répond à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis notaire associé à l’étude DIXSEPT68 à Paris. Le pôle « Patrimoine et entreprise » de l’étude, que je co-pilote avec mon associé Julien Trokiner, accompagne principalement une clientèle de chefs d’entreprise et de dirigeants de société qui s’interrogent sur la structuration juridique et fiscale de leur patrimoine privé et professionnel. J’ai fondé avec Laurent Benoudiz, expert-comptable, Transfair, les rencontres de la transmission d’entreprise car c’est un domaine qui nécessite de la pluri-disciplinarité.
Les ventes immobilières représentent-elles une part importante de votre activité ?
L’immobilier représente à peu près la moitié de l’activité de l’étude. Qu’il s’agisse d’accompagner des investisseurs institutionnels ou des grands promoteurs, comme le font deux associés de l’étude, ou nos clients entrepreneurs qui acquièrent de l’immobilier d’usage, d’investissement ou d’entreprise, nous sommes naturellement très présents.
Quelle est la tendance du marché en Île-de-France ?
Le marché francilien, et singulièrement parisien, reste très dynamique. Il se traduit par une demande toujours très importante, dans le neuf ou dans l’ancien, laquelle conjuguée à des taux d’intérêt très faibles soutient les prix qui sont même repartis à la hausse depuis quelques mois.
Vous êtes cofondateur du site Mynotary.fr. Quel cheminement vous a poussé vers cette création ?
Accompagnant au quotidien des entrepreneurs, j’ai pu constater que de nombreuses activités et modèles d’affaires étaient revisités par internet. J’ai alors publié dans la presse juridique une contribution sur l’impact possible de cette révolution numérique sur le notariat. Puis avec Sacha Boyer, co-fondateur de Mynotary.fr, nous nous sommes dits qu’il fallait aller plus loin et accompagner la prestation notariale dans sa transformation digitale plutôt que de la voir un jour « uberisée » par ce que les spécialistes appellent des barbares. Nous avons donc créé LaJurisTech, société totalement étanche de mon activité à l’étude car MyNotary.fr s’adresse à tous les notaires, à leurs clients et à leurs partenaires, et non à quelques-uns.
Quel est l’objet de Mynotary.fr ?
MyNotary.fr appartient à un courant de start-ups qui ambitionnent de réinventer la prestation juridique en la rendant plus accessible à nos concitoyens : la LegalTech. Toutefois, notre positionnement est spécifique : d’une part, nous sommes la première start-up à concerner l’activité notariale et l’immobilier ; d’autre part, notre plateforme est collaborative. Notre ambition première est donc de simplifier la vente immobilière en l’intégrant dans un processus digital. Acheter ou vendre un bien immobilier constitue pour chacun un acte important et anxiogène. Cette opération est rendue complexe par des démarches administratives fastidieuses et une inflation perpétuelle des normes législatives. De nombreux intervenants doivent collaborer pour que la vente soit un succès : vendeur, acheteur, professionnel de l’immobilier, notaire, banquier, assureur, diagnostiqueur, syndic de copropriété… La création d’une plateforme internet commune à tous ces interlocuteurs nous semblait évidente.
Quelles sont les qualités de la promesse synallagmatique de vente ?
à l’usage, les différences fondamentales entre les formes de promesse de vente (synallagmatique ou unilatérale) s’estompent. Toutefois, certains professionnels ont pour habitude de préférer une forme à l’autre. De la même manière, ils sont habitués à une certaine rédaction de leurs avant-contrats. C’est pourquoi, sur MyNotary.fr, nous proposons une trame de compromis de vente mais qui doit être ajustée ensuite par un professionnel de l’immobilier. Chacun est donc libre de procéder à ses modifications, voire d’utiliser sa propre trame qui sera ensuite conservée automatiquement en mémoire pour une prochaine utilisation.
Propos recueillis par C2M
Retrouvez la suite de cet entretien dans le Journal Spécial des Sociétés n° 93 du 14 décembre 2016
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