Journal Spécial des Sociétés n° 53 - Rentrée solennelle du barreau de Toulouse -

Cité du rugby, centre européen de l’industrie aéronautique, Toulouse, chef-lieu de l’Occitanie, a vu la rentrée de son barreau, au palais de justice, le 16 juin 2017. Nathalie Dupont, bâtonnier et Érick Boyadjian, vice-bâtonnier, ont tenu un discours commun face à un auditoire venu d’horizons multiples.

De la fierté, Nathalie Dupont en éprouve quand elle songe aux missions assumées par les avocats, « ces héros du quotidien ». Que ce soit par le conseil ou par le soutien des plus fragiles, l’aide apportée aux citoyens fait la valeur de la profession. Madame le bâtonnier rend hommage au travail et à l’implication de ses collègues de « la cité des violettes » et d’ailleurs dans le monde, n’hésitant pas à les élever au rang de personnages emblématiques issus de la mythologie, de l’histoire, de la littérature ou encore de la bande dessinée. Lesuperpouvoir de l’avocat réside dans sa juste maîtrise du verbe et du geste. Selon elle, « l’avocature n’est pas un choix, c’est un don. Le don de quelque dieu, de l’Olympe ou d’Asgard, au final, le don de soi ».

 Le barreau toulousain a une activité dense, il se mobilise sans relâche pour des causes difficiles. Il sait pouvoir compter sur la compétence de ses membres, qui repose sur une formation initiale solide, de plus en plus orientée vers un univers connecté. La société, en mutation digitale, affecte le droit et ses moyens d’exercice. Ce phénomène « implique un changement dans notre rapport au travail et au droit. Il serait vain de résister ». Le numérique ouvre de nouvelles opportunités aux avocats, qui doivent participer à leur développement pour le bien des justiciables.

Le métier repose sur plusieurs bases : « l’indépendance, la déontologie et, avant toute chose, le secret professionnel ». Ce dernier semble de plus en plus contesté et difficile à préserver. Pourtant, le secret professionnel constitue bien un droit fondamental indispensable à la fonction d’avocat. « Il fonde la possibilité même d’une défense libre et d’un procès équitable ».

C2M

Retrouvez ces articles dans le Journal Spécial des Sociétés n° 53 du 5 juillet 2017

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