L’Agence Bio présente sa grande étude sur la consommation du bio


samedi 30 mars 20193 min
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Présent lors du Salon de l’Agriculture le 1er mars dernier, Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, a dévoilé les résultats d’un baromètre consacré à la consommation et à la perception du bio en France. Si l’année 2018 a compté 17 % de nouveaux consommateurs, quelques freins importants demeurent, au premier rang desquels un prix parfois dissuasif.




Le bio fait-il toujours autant d’émules ? À l’occasion du Salon de l’Agriculture, Florent Guhl, directeur de l’Agence Française pour la promotion de l’agriculture biologique (Agence Bio), a présenté les résultats d’un grand sondage réalisé auprès de 2 000 Français, d’octobre à novembre 2018, sur la consommation et la perception du bio. But de ce baromètre : « aider et orienter les professionnels du secteur, les pouvoirs publics, les citoyens, dans le développement des filières, pour une meilleure adéquation entre l’offre et la demande », précise l’étude.


Premier constat : « Le marché des produits biologiques progresse, avec des habitudes et des modes de consommation qui tendent à changer radicalement », observe le baromètre. Si la part de consommateurs de produits alimentaires biologiques semble avoir atteint un « seuil de maturité » – « ce n’est pas le cas en dehors de l’alimentaire, probablement plus actif en matières d’innovations. Les achats bio autres qu’alimentaires (entretien ménager, cosmétiques et hygiène, produits de jardinage, et le textile) sont en forte progression, mettant en avant l’intérêt croissant des Français pour une consommation responsable et engagée, plus globale. Parmi ces produits, les cosmétiques et l’hygiène bio sont les achats en plus forte progression (57 % en 2018 vs 45 % en 2017) ».


De façon générale, le bio a toujours la cote, notamment en Île-de-France, en PACA et en Bretagne, régions où la fréquence moyenne de consommation est la plus élevée. Globalement, en 2018, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques, et 71 % en consomment régulièrement (au moins une fois par mois). C’est un tout petit peu moins qu’en 2017 et 2016, mais bien davantage qu’il y a cinq ans (49 %), et presque deux fois plus qu’il y a 15 ans ! Fait prégnant : 2018 a vu apparaître 17 % de « nouveaux consommateurs », une « progression significative », parmi lesquels les 18-24 ans sont largement représentés, a indiqué Florent Guhl.


 


69 % consomment bio pour leur santé


Les raisons de cet engouement ? Si dans de nombreux pays, la qualité des produits est citée comme raison première à la consommation de produits bio, a commenté Florent Guhl, en France, pour l’écrasante majorité des consommateurs (69 %), c’est la préservation de la santé qui entre en ligne de compte en premier. « Plus on prend de l’âge, plus on s’en préoccupe », a affirmé le directeur de l’Agence Bio. Le goût et la qualité des produits restent toutefois un critère important pour un grand nombre de Français. Moins important chez les plus jeunes, cela dit, « plus préoccupés et plus sensibles aux raisons éthiques et/ou sociales, et au respect du bien-être animal »,
a souligné Florent Guhl. L’étude précise quant à elle que les 18-24 ans sont en effet « davantage sensibilisés à la consommation responsable et plus largement à l’environnement durable et l’écologie, qui impactent inévitablement leurs habitudes d’achat ».


Cette consommation du bio s’inscrit dans une tendance plus générale, puisque plus de la moitié des Français interrogés disent avoir changé de comportement alimentaire et culinaire récemment, notamment pour réduire ou éviter le gaspillage alimentaire, consommer plus de produits frais, favoriser les produits locaux et les circuits courts, cuisiner davantage ou encore éviter les plats préparés.


Mais si plus de 80 % des Français achètent principalement en grande et moyenne surface leurs produits bio, ils affichent un souhait largement partagé : en trouver davantage chez les artisans et commerçants, et plus particulièrement les boulangers, les primeurs et les bouchers. « Cela les inciterait en tout cas, selon eux, à consommer davantage bio », a assuré Florent Guhl.


 


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