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Principalement protégée par le droit d’auteur, l’architecture bénéficie aussi de la protection des titres de propriété industrielle. On trouve ainsi plus de 1 300 brevets déposés par des inventeurs déclarant la profession d’« architecte » au XIXe siècle. Ces brevets concernent autant des éléments architecturaux et décoratifs que des projets complets de construction.
En ce mois d’octobre qui célèbre les journées mondiales et nationales de l’architecture, retour sur quelques brevets d’invention conservés dans les archives de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).
En 1845, le brevet d’invention de William Mose Pickett prévoit « certaines méthodes de préparer (sic) en métal ou autres substances les parties et traits de la construction et décoration de l’architecture, et la manière d’en appliquer les arrangements dans la construction des bâtiments et autres édifices ». Il entend ainsi produire des effets optiques, à l’aide des matériaux, des formes et des couleurs employés, créant notamment les ombres portées des éléments d’architecture sur le mur.
D’autres brevets portent sur l’élaboration de façades ornementées et élégantes, comme dans le brevet d’invention de Félix-Isidore Laurent, en 1846, pour un genre d’ornement d’architecture dit : Stellique : « Le Stellique consiste à faire et poser des ornements en verres, cristaux, porcelaines, colorés, dorés ou diaphanes pour l’ornementation, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, d’édifices privés et publics ainsi que d’autres constructions dans la nomenclature qui suit : églises, chapelles, oratoires, palais, maisons, pavillons, théâtres, cirques, salles de bals, de concerts et autres constructions destinées à la curiosité ou aux amusements publics. » Cette invention concerne à la fois les plaques de portes, boules de rampes, balustres mais aussi des objets comme les verres, cafetières et autres miroirs.
En 1864, la société d’entrepreneurs de charpente Déodor et Jousse dépose un brevet d'invention pour un mode de construction architecturale dit Cottage. Le mémoire descriptif de l’invention précise : « Depuis quelque temps, la construction de maisons rurales à bon marché a pris une extension considérable, mais la faible épaisseur des murs, leur peu de hauteur au-dessus du sol, la suppression des caves etc., les a rendues pour la plupart humides, variables avec la température extérieure et par suite, malsaines à habiter. En présence des inconvénients, nous avons combiné un nouveau genre de construction que nous dénommons Cottage et qui constitue une maison d’habitation hydrofuge et à température constante. » À l’aide de murs à double cloison, la construction se trouve ainsi isolée.
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