Article précédent

Cette année la photographie souffle ses 180 bougies ! Garant de la conservation des brevets d’invention depuis 1791, l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) témoigne des progrès techniques et de l’ensemble des usages de ce médium.
Inventée par Nicéphore Niepce et Louis Daguerre, la photographie est divulguée au public en 1839 à l’Académie des Sciences. La France achète le procédé, récompense les inventeurs et promet d’en doter « libéralement le monde entier », sauf l’Angleterre, considérée à l’époque comme l’ennemi industriel ! La photographie invention française donc ? Aujourd’hui encore, les débats et découvertes récentes se disputent son origine.
Pour autant, c’est à partir de cette date que les premiers brevets d’invention sont déposés en France. Si elle est héritée de connaissances chimiques et optiques anciennes, combinées et perfectionnées dans la première moitié du 19e siècle, elle est entièrement à inventer, dans sa forme comme dans ses usages. Pour les inventeurs, il s’agit à la fois de perfectionner les procédés et les appareils, d’assurer la pérennité des images dans le temps et surtout de réaliser la promesse de la photographie : être reproductible à l’envi, imprimable et diffusable.
Autre difficulté : le temps de pose relativement étendu, promettant de longues séances de pose aux portraiturés et empêchant les vues instantanées. Enfin, dernière difficulté majeure : lors de sa divulgation, la photographie est promise comme facile, à la portée de tous, praticable sans connaissances préalables, mais il n’en est rien. Le matériel est coûteux, les procédés artisanaux, les manipulations nombreuses et délicates. Les inventeurs vont alors breveter des matériels plus économiques, plus simples, plus légers, permettant de photographier en plein air et de développer les images sur place, comme par exemple dans une tente spécialement aménagée. Kodak démocratise la photographie en lançant son célèbre slogan « You press the button, we do the rest » [Vous appuyez sur le bouton, nous nous chargeons du reste]. C’est le début de l’industrialisation de la photographie.
À partir de là, le champ des possibles s’ouvre aux
inventeurs de la photographie. Ils vont envisager tous ses usages
envisageables, toutes ses applications, pour tous les utilisateurs ! Et
l’imagination ne manque pas. On retrouve ainsi la photographie sur tissus, sur
bois, sur ivoire, la photographie destinée à l’ameublement et à la décoration.
Certains appareils sont créés spécifiquement pour les femmes pour ne pas se
salir les mains. Certains inventeurs brevètent même des appareils cachés dans
un chapeau melon ou dans des cravates à l’usage des espions !
Au début des années 1880, parallèlement à la création de l’anthropométrie
judiciaire par Bertillon, un brevet est déposé pour l’une des premières cartes
d’identité.
THÉMATIQUES ASSOCIÉES
Infos locales, analyses et enquêtes : restez informé(e) sans limite.
Recevez gratuitement un concentré d’actualité chaque semaine.
0 Commentaire
Laisser un commentaire
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *