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Lors de son assemblée générale, le 3 avril dernier, le Conseil national des barreaux (CNB) a adopté un Manifeste se concentrant sur la responsabilité des avocats en période d’état d’urgence sanitaire, marquée par une restriction des libertés publiques.
Le texte se concentre ensuite la fragilité de la situation de l’avocat, « travailleur indépendant oublié de la solidarité nationale », soulignant l’absence de mesures prises par l’État pour les professions libérales pendant cette crise.
Enfin, l’instance représentative des avocats fait un plaidoyer en faveur des libertés publiques : « L’avocat est lanceur d’alerte de la démocratie. Il doit parfois exprimer des positions que l’opinion publique n’est pas nécessairement encline a` entendre immédiatement. » Tout en reconnaissant l’impératif de santé publique qui nécessite des mesures contraignantes pour les citoyens, il établit l’importance du respect des droits de la défense lors des gardes à vue, des détentions, notamment provisoires et annonce avoir « déféré au Conseil d’État les mesures dérogatoires au droit commun qui ne semblent pas strictement nécessaires et qui apparaissent dès lors disproportionnées », demandant que l’État s’engage à « une levée immédiate de l’ensemble de ces dispositifs exceptionnels, dès la fin de cet état exceptionnel ».
Béatrice Lechevalier
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