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La guerre en Ukraine a eu un impact conséquent
sur l’activité des entreprises dans la première partie de l’année 2022.
Dans sa dernière note de conjoncture économique, l’INSEE a détaillé les
tendances et dévoilé des projections sur le deuxième semestre. Les importations
stagneraient durant l’été et l’inflation atteindrait son maximum à la rentrée.
L’INSEE a dévoilé, vendredi 24 juin, sa dernière
note de conjoncture économique. L’Institut national de la statistique et des
études économiques a fait le constat de difficultés chez les entreprises, en
raison principalement de la guerre en Ukraine et de l’impact du covid en tout
début d’année. L’indicateur du climat des affaires conçu par l’organisme
s’établit en juin 2022 à 104,2, en chute depuis février 2022 et à un niveau similaire
à mai 2021. 40 % des entreprises de l’industrie
manufacturière affirmaient avoir des difficultés d’approvisionnement en 2022,
dont les trois quarts considèrent qu’elles sont liées au conflit. Dans
l’industrie automobile, ce sont même plus de 50 % des entreprises qui en sont victimes.
Les échanges extérieurs ont eux aussi été pénalisés
par la situation, après un quatrième trimestre 2021 particulièrement dynamique. Les
exportations de produits manufacturés ont progressé modérément, portées par
d’importantes livraisons aéronautiques et navales, tandis que les importations
se sont contractées, notamment celles de matériels de transport et de produits
issus de la cokéfaction et du raffinage. Le taux de marge des sociétés non
financières a continué son repli au premier trimestre, à 31,6 % de la valeur ajoutée. L’investissement des
entreprises a en revanche rebondi de 0,4 % dans la même période, mais avec une
évolution contrastée selon les produits. « Déjà nettement au-dessus de
son niveau d’avant crise, il fait preuve d’une relative résistance dans un
contexte incertain », précise l’INSEE dans sa note.
Selon les projections de l’INSEE, les échanges
extérieurs marqueraient le pas au deuxième trimestre 2022. Les exportations se replieraient,
affectées à la fois par le ralentissement de la demande mondiale adressée à la
France et par des livraisons aéronautiques et navales moindres qu’au trimestre
précédent. Les importations stagneraient du fait d’une demande intérieure
faible. Au total, les échanges extérieurs pèseraient à hauteur de -0,1 point
sur la croissance du PIB au deuxième trimestre. Aux deuxième et troisième
trimestres 2022, le taux de marge des sociétés non
financières augmenterait très faiblement pour s’établir à 31,8 %. Sur l’année 2022, il atteindrait 31,7 % en moyenne, un niveau similaire à celui
de l’année 2018 (31,5 %) et de 2,5 points, inférieur à celui de
2021.
L’inflation devrait poursuivre sa hausse jusqu’au
mois de septembre où il devrait attendre un plateau. L’INSEE prévoit un
glissement des prix de +6,8 % en décembre 2022 par rapport à décembre
2021, au plus haut depuis 1985. L’institut constate tout de même l’effet des
mesures gouvernementales de limitation de la hausse des prix de l’énergie. Deux
points d’inflation ont été évités au mois de mai. Le pouvoir d’achat devrait
chuter de 1 % en 2022, malgré une possible
revalorisation automatique du SMIC cet été prise en compte dans les estimations
de l’INSEE. Les créations seront aussi en baisse, tout en gardant un niveau
honorable. 200 000 créations nettes d’emplois sont prévues
sur l’année, contre 855 000 en 2021. Le taux de chômage diminuerait
à 7 % au quatrième trimestre.
Après une légère chute de la croissance en début
d’année (-0,2 %), elle devrait repartir à la hausse, avec
entre +0,2 et +0,3 % sur les trois derniers trimestres de
l’année, et une croissance annuelle du PIB estimée à 2,3 %.
Alexis
Duvauchelle
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