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Le 11e tribunal de France s’est réjoui d’accueillir en son sein 19 nouveaux magistrats du siège et du parquet lors de son audience solennelle d’installation du 27 septembre dernier. Avant de commencer leurs réquisitions, la présidente du TGI de Pontoise, Gwenola Joly-Coz, et Éric Corbaux, procureur de la République, ont tenu, l’un comme l’autre, à saluer la mémoire d’Annick Benoist-Redon, vice-présidente du TGI de Pontoise, « dont la disparition brutale de cet été nous a frappés de stupeur et d’émotion », a déclaré Éric Corbaux. Avant de présenter ses collègues du parquet, ce dernier a centré son propos sur sa conception du métier de magistrat du parquet : « Très rapidement ça veut dire quoi ? C’est rester indépendant et impartial, être loyal, délicat et bienveillant, être honnête et efficace. », a-t-il, entre autres, affirmé. De son côté, la présidente du tribunal, s’est félicitée des parcours riches et diversifiés des nouveaux arrivants : novices ou avancés en âge, magistrats issus de carrières antérieures, jeunes diplômés, femmes ou hommes. Une diversité qui est le signe, selon elle, que la magistrature n’est plus aujourd’hui « une caste, un entre soi ».
Alors qu’autrefois, ce corps de métier était
composé à 100 % d’hommes, les femmes ont progressivement investi le droit. La
pionnière fut Madame Charlotte Béquignon-Lagarde, qui, en 1946, devient la
première femme magistrate en France, et dont Gwenola Joly-Coz, membre de
l’association Femmes de justice, retrace justement le parcours exceptionnel
dans ce numéro du Journal Spécial des
Sociétés.
« Consciente d’ouvrir des voies,
elle encourageait et conseillait les femmes plus jeunes qui pensaient s’engager
dans une carrière juridique », relate la présidente du TGI de Pontoise
dans son article. « Les femmes sont
entrées dans la magistrature il y a 70 ans, ce qui constitue à mon sens le plus
grand événement sociologique qui soit arrivé à notre corps »
affirme-t-elle ensuite dans une interview. Aujourd’hui, 65 % des juges sont des
femmes. Pour autant, la hiérarchie judiciaire reste encore largement une
affaire d’hommes, un quart des chefs de juridiction étant des femmes.
Le combat pour la parité totale est donc encore loin d’être gagné.
Maria-Angélica Bailly
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