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Le texte prévoit notamment
une revalorisation indiciaire et la création d’un corps de débouché de
catégorie A. Les syndicats, qui estiment que leurs demandes ont été prises en
compte, se félicitent d’une « marche supplémentaire permettant des
perspectives de carrière nouvelles et réelles » et d’une « revalorisation
à la hauteur de [l’]engagement sans faille » de la profession.
Les revendications des
greffiers ont finalement été entendues.
Ce jeudi, le garde des Sceaux
et trois organisations syndicales représentatives des fonctionnaires des
juridictions - l’UNSA Services Judiciaires, la CFDT INTERCO et FO Justice,
lesquelles représentent les trois quarts des agents de juridiction - ont en
effet signé un protocole d’accord majoritaire sur les métiers de greffe.
Dès la fin de l’année, tous
les greffiers bénéficieront ainsi d’une revalorisation indiciaire très attendue
par la profession, puisque cette demande en particulier les avait mobilisés
durant une année (et surtout un été) 2023 émaillée de manifestations. Cette
revalorisation indiciaire s’ajoutera à la revalorisation indemnitaire,
effective depuis juillet, d’une enveloppe de 11,8 millions d’euros sur la seule
année 2023, détaille le ministère de la Justice dans un communiqué.
Début 2024, la grille
statutaire des greffiers sera également modifiée « afin d’accélérer
leur déroulement de carrière », ajoute-t-il.
Ces évolutions verront
également la création d’un corps de débouché de catégorie A, tel que réclamé
par les greffiers depuis de nombreux mois, qui comptera 3 200 greffiers, soit
près de 25 % du corps. Une « avancée historique », estime
à ce titre Éric Dupond-Moretti, tandis qu’est mise en place « une
véritable équipe autour du magistrat », dont les greffiers sont,
dit-il, « une composante essentielle et naturelle ».
Par ailleurs, cet accord
prévoit également un plan de requalification des adjoints administratifs
faisant fonction de greffiers, qui bénéficiera à 700 adjoints administratifs
sur trois ans.
Ce protocole, qui fait suite
à l’ouverture des négociations entamées depuis septembre avec les organisations
syndicales, doit donc permettre « de mieux valoriser
l’investissement des greffiers au service des juridictions et de leur offrir un
parcours professionnel attractif », indique le ministère de la Justice,
alors que le Parlement vient d’adopter définitivement la loi de programmation
qui prévoit le recrutement de 1 800 greffiers.
Saluant l’accord ainsi
trouvé, Éric Dupond-Moretti parle « d’avancées inédites » et se
félicite d’un « important travail de concertation ». Le
ministre de la Justice souligne en outre que « sans greffiers, il n’y a
pas de justice ».
Côté syndicats, on se réjouit
que les personnels aient « pu être entendus sur des revendications
légitimes » grâce à une « mobilisation historique », comme
le rapporte l’UNSA SJ sur son site Internet. Le syndicat qualifie les évolutions
de « marche supplémentaire permettant des perspectives de carrière
nouvelles et réelles » et souligne que « l’ensemble des
métiers de greffe mérite une juste revalorisation à la hauteur de leur
engagement sans faille ». De son côté, FO Justice indique qu’il a vu
« l’ensemble de ses revendications reprises par l’administration ».
Toutefois, pas question pour les syndicats de se reposer sur les lauriers, puisque l’UNSA SJ ajoute : « Les négociations d’octobre ne sont que la première étape avant d’autres négociations ». En effet, les négociations devraient se poursuivre en 2024 sur les questions relatives à la valorisation et l’évolution des fonctions de directeurs des services de greffe. Affaire à suivre, donc !
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