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L'Agrasc a annoncé ce lundi qu’elle confiait
cette mission à la Banque des territoires.
Déjà partenaires pour la sécurisation des
fonds saisis, l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et
confisqués (Agrasc) et la Banque des territoires - l’une des directions de la
Caisse des dépôts et consignations - ont indiqué ce 4 septembre dans un
communiqué qu’elles étendaient leur partenariat à la conservation d’actifs
numériques saisis dans le cadre des procédures pénales.
Une convention a ainsi été signée à ce
titre le 23 juin dernier. Objectif : sécuriser la gestion et lancer un
service dédié de conservation de ces cyptoactifs, « vecteurs de
blanchiment privilégiés des délinquants les plus aguerris », saisissables
et confiscables dans le cadre de saisies réalisées par les officiers de police
judiciaire, sur autorisation d’un magistrat.
« Il était important que
l’Agrasc, qui gère les saisies de cryptoactifs au bénéfice des enquêteurs et
des juridictions depuis plusieurs années, professionnalise cette gestion en
constante augmentation », explique Nicolas Bessone, son directeur
général. L’an dernier, les saisies en la matière avaient en effet bondi de 319
% (soit 310 dossiers), selon le rapport d’activité 2022 de l’établissement
public.
Un monopole de gestion des cryptoactifs
Banquier du service public de la justice,
la Caisse des dépôts avait obtenu en 2021 un enregistrement auprès de
l'autorité des marchés financiers (AMF) en qualité de prestataire de services
sur actifs numériques (PSAN). Elle sécurise toutefois depuis 2011 les fonds
gérés par l’Agrasc, laquelle exerce un monopole de gestion des cryptoactifs.
Placée sous la double tutelle
du ministère de la Justice et du ministère des Comptes publics, l’Agrasc verse
le produit des biens vendus au budget de l’E´tat et à des fonds destinés à
indemniser les victimes ou à financer des actions d’intérêt général. En 2022,
au total, 771 millions d’euros ont été saisis par les juridictions françaises, note
le rapport d’activité susmentionné qui observe une augmentation de près de 14 %
des confiscations exécutées, représentant plus de 171 millions d’euros, dont
100 millions versés au budget de l’État.
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