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Dans le cadre de sa campagne
de communication « pour mieux faire connaître l’aide
juridictionnelle », le ministère met notamment en exergue des délais de
traitement plus rapides sur le portail SIAJ dédié, au regard des demandes
adressées par courrier ou dans les tribunaux judiciaires.
« Peu importe nos
moyens, on doit tous pouvoir être défendus ». Tel est l’adage de la
campagne de communication du ministère de la Justice « pour mieux faire
connaître l’aide juridictionnelle ».
Lancée ce 1er décembre,
cette campagne vise à rappeler aux justiciables qui n’auraient pas les moyens
financiers de défendre leurs droits devant la justice, qu’ils peuvent non
seulement bénéficier d’une aide de l’État (sous certaines conditions) afin de
prendre en charge « en partie ou en totalité les frais d’avocats, de
notaires ou encore de commissaire de justice », mais également en
faire la demande directement en ligne.
Pour cela, les justiciables peuvent
formuler une demande depuis le système d’information de l’aide juridictionnelle
(SIAJ) progressivement instauré dans le juridictions de France, directement sur
le site ou l’application justice.fr, dont la version mobile est disponible
depuis le 27 avril.
L’aide juridictionnelle comme
substitut à l’assurance de protection juridique
S’inscrivant dans le plan
d’action du ministère de la Justice pour une justice « plus rapide et
plus efficace », le SIAJ permet ainsi de déposer une demande en ligne dont
le traitement, qui sera assuré par les agents des tribunaux de la même manière,
se voit réduit « par rapport aux demandes faites par courrier ou dans
les tribunaux » est-il précisé sur le site du gouvernement. Les
demandes peuvent toujours s’effectuer par voie postale ou « en se
rendant au tribunal judiciaire compétent grâce à un formulaire à télécharger
sur justice.fr ou disponible dans les tribunaux. Un accompagnement à la
démarche est [également] proposé par les tribunaux. »
À lire aussi : La version mobile de Justice.fr est désormais disponible
Toutefois, certains critères
doivent être remplis pour pouvoir y prétendre. En effet, depuis le 1er
janvier 2021, qui marque l’entrée en vigueur de la réforme de l’aide
juridictionnelle, le demandeur, en plus de devoir respecter des plafonds de
ressources, doit aussi posséder un patrimoine mobilier et immobilier ne
dépassant pas certains montants prévus par la loi, et ne pas avoir d’assurance
de protection juridique qui prend les frais du procès en charge.
À ce titre, un barème de
l’aide juridictionnelle et une simulation sont notamment disponibles afin que tout justiciable soit en mesure de savoir s'il peut être éligible ou non à cette aide.
À noter que si en octobre
2021, seulement quatre tribunaux étaient équipés du SIAJ, fin 2021, ils étaient 53
tribunaux à être pourvus (trois de plus que prévu dans le cadre du plan
d’action du gouvernement pour cette année), et au 1er février 2023, le
système était déployé dans 146 juridictions. A Paris, le dispositif est effectif depuis le 4 juillet dernier.
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