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Le Salon de
l’agriculture va ouvrir ses portes dans quelques jours,
avec son cortège de personnalités politiques à la recherche de votes du monde
agricole.
Si certains sujets restent toujours d’actualité, comme l’emploi massif
des pesticides et la recherche d’une agriculture saine et de qualité, la
question de l’agriculture devient aujourd’hui un sujet majeur dans le cadre de
la lutte contre le dérèglement climatique. Cela pourrait être une excellente
nouvelle pour essayer de regarder sous un angle nouveau ces sujets essentiels
au niveau sanitaire, mais on ne note pour l’instant aucun progrès significatif,
et ce malgré une mobilisation croissante des populations et des élus locaux.
L’agriculture
est en effet un secteur majeur d’émissions de gaz à effet de serre (de l’ordre
de 17 à 18 %). Il est donc totalement inenvisageable de ne pas concevoir
la transition de ce secteur pour aller vers une décarbonation. Cette
transformation est d’autant plus évidente qu’elle est de l’intérêt direct des
agriculteurs qui peuvent financer la transformation de leurs méthodes
agronomiques et l’abandon progressif (mais aussi rapide que possible) de
l’usage des intrants et des pesticides (qui sont de gros émetteurs de gaz à
effet de serre du fait du protoxyde d’azote), par la reconquête de la qualité
des sols et la mise en place de puits de carbone. Ces derniers sont susceptibles
de générer des crédits-carbone au bénéfice du monde agricole et forestier.
L’agrivoltaïsme est la première traduction concrète et effective de ce nouveau
mariage.
C’est
la raison pour laquelle ce numéro thématique du JSS, sans oublier bien
entendu les sujets des pesticides et de la qualité de l’alimentation, sera
largement consacré aux transformations juridiques en cours pour tenter de
transformer l’agriculture en une activité à faible émission, voire à zéro
émission, de carbone et à améliorer encore la capacité de la forêt à stocker
des gaz à effet de serre.
Après
avoir fait le point sur le projet européen relatif à la directive cadre
concernant les sols, on abordera les trois applications majeures déjà en œuvre :
celle du carbon farming, de l’agrivoltaïsme
et du principe zéro artificialisation des sols nette. Puis seront traitées les
questions récurrentes et irritantes des pesticides et de la qualité de
l’alimentation.
Ainsi,
ce numéro donnera-t-il, espérons-le, une vision différente de la question
agricole.
Corinne Lepage
Ancienne ministre de l’Environnement
Avocate associée, fondatrice du Cabinet Huglo Lepage Avocats
Cliquez sur l'image pour lire un extrait du numéro (pour commander le numéro, cliquez ici).
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