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Jeudi 6 novembre, Éric Mathais, procureur de la République du tribunal de Bobigny, et Isabelle Roth, avocate et présidente de l’association « Dialogues citoyens », ont signé une convention permettant la mise en place d’une mesure alternative aux poursuites devant le tribunal. Chaque stage accueillera entre 10 et 18 jeunes. Il est envisagé d’en organiser 8 à 10 par an.

« Le stage de citoyenneté a pour objet de rappeler les valeurs républicaines de tolérance et de respect de la dignité de la personne humaine, ainsi que de faire prendre conscience de la responsabilité pénale et civile et des devoirs qu’implique la vie en société. Il vise également à favoriser l’insertion sociale. »
Dans un post sur le réseau social LinkedIn, le procureur de la République, Éric Mathais, a annoncé, vendredi 7 novembre 2025, la signature d’une convention pour la réalisation de stages de citoyenneté destinés aux mineurs. Ce protocole, signé la veille au tribunal judiciaire de Bobigny, avec Isabelle Roth, présidente de l’association « Dialogues citoyens », fait suite à une expérimentation conduite depuis octobre 2024 par le parquet de Bobigny avec l’association. Six stages ont d’ores et déjà été organisés, impliquant une centaine de mineurs.
Le magistrat a rappelé que cette mesure « constitue l’une des alternatives aux poursuites devant le tribunal, pouvant être décidée par le procureur de la République, notamment à l’égard d’un mineur ». Il ajoute que les objectifs du stage de citoyenneté sont de rappeler au mis en cause les valeurs républicaines de tolérance et de respect de la dignité humaine au cœur de la société, de favoriser son insertion et de prévenir la récidive.
Chaque stage est prévu pour 10 à 18 participants, avec un objectif de 8 à 10 sessions par an, selon le nombre d’orientations ordonnées par le parquet.
Concrètement, le stage comprend trois temps, a détaillé Éric Mathais : l’accueil et la mise en confiance des stagiaires, des entretiens individuels et la signature d’une charte d’engagement précisant le cadre du stage, l’expression des représentations (l’autre, la loi, la vie sociale, les croyances de chacun) ainsi qu’un travail sur le fonctionnement de la justice pénale et enfin, le retour sur soi et la projection vers l’avenir.
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Concernant le financement du dispositif, il sera assuré par une subvention annuelle ou pluriannuelle sollicitée par l’association Dialogues citoyens auprès du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Pour compléter ce financement, une contribution des stagiaires de 40 € sera encaissée par Dialogues citoyens. Par ailleurs, l’association assure pour chaque stage la présence de deux médiateurs (sociologues et/ou psychologues), ainsi que la participation éventuelle d’intervenants extérieurs. « La signature du protocole permettra une pérennisation et une augmentation du nombre des alternatives aux poursuites concernant les mineurs », a enfin conclu le procureur dans son message.
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