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Le futur Musée-mémorial du terrorisme s’installera dans une partie inoccupée d’une caserne de pompiers, la caserne Lourcine. Et ce, d’ici début 2030, a appris l’AFP.

Emmanuel Macron en a lui-même informé les victimes des attentats de 2015, à quelques dizaines de jours des commémorations de l’une des attaques terroristes les plus meurtrières de l’histoire de France. Le futur Musée-mémorial du terrorisme (MMT) va prendre place dans le 13e arrondissement de Paris, a révélé France Inter ce mardi 4 novembre.
Le 11 mars 2020, lors de la première journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, le Président de la République avait annoncé le lancement de ce projet mémoriel à la suite d’une mission de préfiguration présidée par l’historien Henry Rousso.
Il devait voir le jour au Mont-Valérien, mais après des années d’hésitation, l’Elysée a finalement abandonné le site de l’ancienne École de plein air de Suresnes (Hauts-de-Seine), choisi en 2021. « Malgré son caractère exceptionnel, malgré le travail accompli, la situation budgétaire ne permettait pas de trouver les 95 millions d’euros nécessaires à la restauration de ce bâtiment classé monument historique », indique la mission de préfiguration du MMT dans un communiqué.
Début septembre, quatre nouveaux lieux d’implantation relevant du ministère des Armées ont été proposés par la présidence : deux à Paris, deux dans le Grand Paris. « Après un examen aussi approfondi que possible », c’est finalement une partie désaffectée de la caserne Lourcine, dans le 13e arrondissement de Paris, qui a été retenue.
Cette caserne accueille déjà un campus et des appartements pour les personnels de l’armée, mais l’emplacement prévu pour le musée-mémorial est un lieu séparé, fait savoir la mission de préfiguration. Pour elle, ce site est « adapté en termes de surfaces disponibles, d’accessibilité et de possibilité de réaliser un mémorial aussi bien qu’un musée ». Par ailleurs, les premières évaluations budgétaires semblent indiquer que ce projet coûterait deux fois moins cher que celui de Suresnes !
Ce futur Musée-mémorial abritera les quelque 3 000 pièces que compte déjà la collection permanente en cours de constitution : dons de victimes, témoignages et scellés judiciaires. Autant d’objets « qui retracent les récits de vie confrontées soudainement au terrorisme », peut-on lire sur le site de l’institution. Une exposition préfigurant l’ouverture du futur musée se tient par ailleurs jusqu’au 30 novembre sur les grilles de l’hôtel de Ville de Paris.
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