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Seuls les professionnels
ayant subi une importante perte de leur chiffre d’affaires liée aux décisions
de restriction de l’État sur l’accès à certaines zones pourront faire une
demande d’indemnisation, et strictement dans ce cadre.
Alors que plusieurs
restaurateurs et hôteliers parisiens s’étaient manifestés en amont des Jeux,
s’estimant lésés par les restrictions de circulation décidées par l’État durant
cette période – avec la pose de près de 45 000 barrières limitant l’accès à
de nombreux commerces notamment –, Gabriel Attal, alors premier ministre, avait
annoncé en juin la création d’une commission d’indemnisation des acteurs
économiques.
Si la création de la
commission a été entérinée, les demandes pour prétendre à un dédommagement du
fait d’un préjudice économique subi durant la périodes des JO ne pourront toutefois
être déposées en ligne qu’à partir du début de l’année 2025, sans précision de
date ou de mois, « une fois que les comptes 2024 auront été arrêtés et
feront apparaître le préjudice dont l’indemnisation est demandée »,
explique sur son site internet le ministère de l’Économie et des finances.
Malgré cette échéance, pas
moins de 135 entreprises ont d’ores et déjà formulé une demande
d’indemnisation, d’après franceinfo, qui devront donc la réitérer
l’année prochaine. Le ministère indique qu’une communication sera réalisée
ultérieurement pour annoncer la date d’ouverture de la saisie en ligne.
Tous les commerces parisiens
ne seront pas indemnisés
Si elles devront s’armer de
patience, les entreprises qui considèrent avoir subi un préjudice économique
devront également se confronter à un potentiel refus de leur demande
d’indemnisation.
En effet, seuls les commerçants ayant subi un préjudice directement lié aux décisions restrictives prises par l’État pourront être dédommagés. « Ces préjudices doivent ainsi être certains et réalisés (et donc ne pas être seulement attendus ou escomptés), spéciaux (c’est-à-dire concernant certains professionnels directement concernés par les restrictions de circulation et non toute une profession), et enfin être suffisamment importants en termes de baisse de chiffre d’affaires notamment, selon les règles dégagées par la jurisprudence administrative » complète le ministère.
Chaque dossier sera examiné par la présidente de la commission qui émettra alors son avis et proposera un montant d’indemnisation aux administrations
centrales compétentes. Si celui-ci est validé côté administration et côté professionnel, un protocole d’accord
transactionnel sera signé pour solde de tout compte. En cas de refus d’indemnisation
en revanche, le professionnel pourra saisir la juridiction administrative afin
de contester cette décision. De même si le montant proposé n’est pas jugé suffisamment
élevé.
Et bien que le versement d’une
indemnisation provisionnelle ne soit pas prévu en 2024, le ministère soulève la
possibilité pour les « les entreprises qui connaitraient des
difficultés de trésorerie particulièrement fortes et directement liées aux
mesures de restriction de circulation, de navigation ou d’accès découlant de
l’organisation des JOP » de solliciter les Commissions des chefs de
services financiers (CCSF) pour bénéficier d’un plan de règlement échelonné de
leurs dettes fiscales et sociales dans le cadre du régime de droit commun.
Allison
Vaslin
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