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L’élu socialiste (PS), souvent cité parmi les
possibles remplaçants de Gabriel Attal, affirme pourtant ne pas briguer le
poste. Il dit préférer concentrer son soutien sur Lucie Castests, la candidate du
Nouveau Front populaire.
Plus
d’un mois s’est écoulé depuis les élections législatives qui ont suivi la
dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, et le suspense autour
du successeur de Gabriel Attal au poste de Premier ministre reste entier. Lundi
26, après une série de consultations avec les chefs de partis et les groupes
parlementaires qui ont débuté vendredi 23 août, le président de la République
devrait enfin révéler le nom du prochain locataire de Matignon. Dans ce jeu de
« Qui-est-ce ? » qui semble interminable, les favoris tels que Jordan Bardella,
Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, Valérie Pécresse ou même un possible
maintien de Gabriel Attal continuent d’alimenter les spéculations.
Cependant,
un autre nom revient avec insistance : celui de Karim Bouamrane, 51 ans, maire
PS de Saint-Ouen depuis 2020, distingué de la légion d’honneur, qui a été mis
en lumière par un long portrait en Une du New
York Times en avril,
peu avant que sa ville ne devienne l’une des places fortes des Jeux Olympiques
de Paris 2024.
Candidat au poste de premier ministre, vraiment
?
Pourtant,
Karim Bouamrane reste ferme sur sa position. Lors d’un entretien accordé au
quotidien La Voix du Nord, il a clairement affirmé qu’il n’était pas candidat
pour Matignon. « Je suis socialiste, j’ai
soutenu le NFP et donc je soutiens Lucie Castets. Il n’y a pas de sujet »,
a-t-il déclaré, soulignant son alignement avec le Nouveau Front Populaire.
Affirmant qu’il n’a « aucune ambition
personnelle », il a également précisé que « l’Élysée ne [lui] a rien proposé », écartant ainsi toute
spéculation sur son éventuelle nomination.
À lire aussi : INTERVIEW. Le calendrier constitutionnel percuté par la
dissolution de l'Assemblée nationale
Quant
à Lucie Castets, elle a rencontré Emmanuel Macron vendredi 23 au matin, assurant
aux médias qu'elle avait eu une « discussion très riche » avec le président.
Cependant, reste à savoir si cela suffira pour que le chef de l'État la
choisisse comme Première ministre.
Lucie Castets, favorite du NFP mais pas des
Français
Un
récent sondage réalisé par Harris Interactive pour le magazine Challenges révèle que, malgré la
majorité obtenue par le NFP à l’Assemblée issue du vote des Français, Lucie
Castets peine à séduire l'opinion publique. Avec seulement 17 % d'opinions
favorables, elle se place en 21e position du classement des personnalités
politiques. Au-delà, 40 % des Français disent « ne pas la connaître assez pour se prononcer ».
La
candidate se situe derrière plusieurs figures de la gauche, comme Raphaël
Glucksmann (6e avec 27 % d’opinions favorables), François Hollande (7e avec 26
%) ou Martine Aubry (9e avec 24 %). Par ailleurs, Gabriel Attal, l'actuel
Premier ministre, bénéficie encore de l'appui de 40 % des Français, qui le
considèrent comme « un bon Premier
ministre ».
Dans
ce contexte, Karim Bouamrane parviendra-t-il à se frayer un chemin jusqu’à
Matignon ? À l’entendre, le maire de Saint-Ouen affirme n’avoir qu’un seul
objectif : « redonner ses lettres de
noblesse à la France ». Cependant, il laisse la porte entrouverte,
précisant, non sans prudence, que « si
jamais le Président de la République lui faisait l’honneur de lui proposer
Matignon, il se retournerait vers sa famille politique ».
Romain Tardino
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