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Le parquet de la ville, en
collaboration avec la préfecture, la Police nationale, l’Éducation nationale et
les maires, a renforcé ses actions contre ce phénomène qui touchent de plus en
plus de villes lors d’un récent état-major de la sécurité.
Deux ados blessés au couteau devant leur lycée à Pantin au début
du mois, un adolescent de 14 ans tué sur le quai du métro Basilique de
Saint-Denis en janvier, deux blessés, dont l’un grièvement touché à la gorge, sur la
place du marché de Saint-Denis en juillet… Les rixes entre jeunes sont devenues presque
monnaie courante en Seine-Saint-Denis, à tel point qu'en janvier dernier, le
procureur de la République Éric Mathais soulignait l’ampleur de la situation en
annonçant une soixantaine d’arrestations et 24 renvois en jugement pour ce type
de faits en seulement deux semaines. Cette montée des violences préoccupe plus particulièrement
le parquet de Bobigny, qui a décidé de réagir de manière plus ferme et
concertée.
Lors d’un récent état-major
de la sécurité, des mesures ont été prises pour intensifier la lutte contre ce
phénomène alarmant. Le tribunal s'est ainsi rapproché de la préfecture, de la Police
nationale, de l’Éducation nationale, des acteurs de terrain et des maires des
différentes communes du département afin de mettre en place des actions conjointes.
Ensemble, ils entendent « prévenir, intervenir rapidement, et sanctionner
les responsables de ces actes de violence », comme l’a expliqué Éric
Mathais dans un post publié sur LinkedIn le 11 septembre 2024.
À lire aussi : Les violences et outrages à agent augmentent dans les zones
d’épreuves franciliennes des JO
La prévention peut également
provenir d’autres actions, qu’elles soient coordonnées aux abords des
établissements scolaires ou bien en faisant des campagnes de sensibilisation
dans les établissements scolaires en lien avec les services spécialisés pour repérer
les signes avant-coureurs de tensions entre jeunes.
La réponse judiciaire du
Parquet de Bobigny se veut résolument ferme, confirme-t-il dans un document
publié également sur LinkedIn. Toute interpellation est suivie d'une garde à
vue et, lorsque les faits sont avérés, un défèrement systématique devant le
procureur s'impose. Celui-ci peut alors requérir des mesures de sûreté strictes
et des sanctions pénales sévères. Cependant, la juridiction demeure consciente
de « la nécessité de proposer des solutions d'accompagnement aux jeunes
impliqués dans ces violences ». Objectif : prévenir la récidive et
leur offrir une réelle chance de réinsertion. Pour ce faire, différentes
alternatives sont proposées en complément des sanctions, telles que des mesures
éducatives, des stages de citoyenneté, ou encore des travaux d’intérêt général.
La juridiction espère ainsi
apporter une réponse équilibrée, mêlant prévention, répression et
accompagnement. En renforçant la sécurité publique, elle vise à offrir aux
jeunes des perspectives alternatives au cercle vicieux de la violence. L'idée
est d'agir sur plusieurs fronts : punir les actes délictueux tout en proposant
des voies de réinsertion, afin de briser la spirale de la délinquance et donner
aux jeunes une chance de s'éloigner durablement des comportements violents.
Romain
Tardino
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