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Non conformes à la réglementation européenne relative aux additifs alimentaires, ces marchandises étaient arrivées par conteneurs maritimes. Après plusieurs investigations, les douaniers de la DNRED ont découvert que le destinataire se trouvait être un grossiste en Seine-Saint-Denis.
30
tonnes d’olives : c’est le volume considérable intercepté par la Douane
française, comme l’indique un communiqué publié ce vendredi
25 octobre. Cette saisie, effectuée
fin septembre, a été motivée par une non-conformité à la réglementation
européenne concernant les additifs alimentaires. L’enquête de la Direction
nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) a débuté après
qu'un renseignement a révélé que certaines entreprises marocaines exportaient
vers l’Union européenne des produits contenant un conservateur interdit.
Une
découverte dont la Douane française s’est félicitée dans le même communiqué,
réaffirmant sa mobilisation et soulignant que « cette affaire illustre la
mobilisation de la Douane dans la protection du consommateur et la santé
publique ».
Un
grossiste récidiviste de la Seine-Saint-Denis derrière l’affaire
Les
investigations ont permis de cibler « un grossiste basé en Seine-Saint-Denis
qui était régulièrement destinataire d’olives en saumures en provenance d’un
fournisseur marocain », acheminées par conteneurs maritimes, rapporte le
communiqué. Plusieurs prélèvements ont été effectués dans trois conteneurs à
l’attention de ce grossiste par les enquêteurs, puis analysés par le Service
Commun de Laboratoire Douane-DGCCRF (SCL) de Bordeaux. Les résultats des
analyses ont révélé la présence d’un conservateur allergène, interdit et
non-indiqué sur l’étiquetage, entraînant ainsi la saisie immédiate des
produits.
«
Au total, 28,5 tonnes de marchandises non conformes ont été saisies lors de
ce premier contrôle », précise le communiqué des Douanes. Deux inspections
supplémentaires, menées dans les entrepôts de ce même grossiste, ont révélé la
présence de nouvelles références non conformes, portant la quantité totale des
produits saisis à plus de 30 tonnes. Comme le rapporte un enquêteur au
Parisien, « c’est toujours compliqué de déterminer si le grossiste savait ce
qu’il importait […], mais on estime que oui, car le commerçant avait déjà été
contrôlé par la DGCCRF sur le même sujet et est considéré comme
multirécidiviste ». Une amende lui a donc été adressée, bien que son
montant n’ait pas été précisé.
Un
conservateur « particulièrement dangereux pour les enfants » présent
dans les olives
En
analysant des échantillons des olives saisies, l'ingénieure chimiste Vanessa
Larvor a relevé des dépassements des seuils autorisés pour deux conservateurs :
les sulfites et l'acide benzoïque, rapporte France Info. Concernant ce
dernier, certains prélèvements dépassent légèrement la limite autorisée de 500
mg/kg, tandis que d'autres atteignent les 700 mg/kg. Ce conservateur est
d’autant plus préoccupant qu'il est « particulièrement dangereux pour les
enfants, car il est soupçonné d’entraîner des troubles de l’hyperactivité
», indique le co-enquêteur des douanes au Parisien. Quant aux sulfites,
interdits dans la conservation des olives en raison de leurs risques
d’allergies graves, des niveaux alarmants allant de 128 à 1 750 mg/kg ont été
observés.
La
Douane française rappelle notamment que, depuis 2021, « pas moins de 72
tonnes de produits alimentaires américains non conformes à la réglementation
française et européenne ont également été saisies par les douanes françaises
». D’autant plus qu’en janvier dernier, ce sont près de 50 tonnes de riz brun
importé du Pakistan et chargé en pesticides qui avaient déjà été interceptées
au port du Havre.
Romain Tardino
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