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SEINE-SAINT-DENIS
Le
premier Observatoire départemental des violences envers les femmes fête ses 20
ans
Le
premier Observatoire départemental des violences envers les femmes a été créé
en Seine-Saint-Denis il y a 20 ans. C’est le conseil départemental de Seine-Saint-Denis
qui a confié à Ernestine Ronais, la création du premier Observatoire
départemental des violences faites aux femmes. Cette dernière est membre du
parti communiste français et l’une des pionnières en matière de féminicide en
France. Le premier du genre a donc ouvert à Bobigny le 10 novembre 2002, et a
ainsi inspiré la création d’un Observatoire national et régional des violences
faites aux femmes, ainsi que des observatoires territoriaux.
L’Observatoire
teste depuis 2002 des dispositifs qui, au fil des années et des expériences,
ont constitué un arsenal protecteur pour les femmes victimes de violences mais
aussi pour leurs enfants. L'objectif est également de proposer une prise en
charge globale, afin d’accompagner dans la durée ces femmes victimes de
violence pour qu'elles reprennent leur vie en main.
Cet
Observatoire est notamment à l'origine du dispositif de protection « téléphone
grave danger », un téléphone sur lequel une touche spécifique permet à la
victime de joindre en urgence le service de téléassistance. Il a été mis en
place en novembre 2009, et depuis, 409 femmes et 625 enfants ont été mis à
l'abri dans le département. En 2014, le dispositif est généralisé à tout le
pays. L’Observatoire est aussi à l’origine du dispositif « un toit pour elle »,
qui a pour but de faciliter l’hébergement spécialisé pour les femmes victimes
de violences. Ainsi, chaque commune du département réserve chaque année un
logement sur son contingent communal ou intercommunal pour une femme accueillie
dans les centres d’hébergements des associations spécialisées dans l’accueil de
femmes victimes de violences. L’Observatoire de la Seine-Saint-Denis a aussi
instauré le dispositif « les bons taxis » qui prend en charge depuis janvier
2010, les allers et retours des victimes, vers neuf commissariats du
département. Enfin, cet observatoire est à l’origine du « protocole Féminicide
», un dispositif expérimental qui prévoit qu’à la suite d’un féminicide ou
d’une tentative de féminicide, lorsqu’il y a des enfants impliqués, le
procureur de la République peut prendre une ordonnance de placement provisoire.
Depuis sa création en 2015, 35 mineurs ont été concernés par ce protocole
féminicide.
PARIS
La ligne 9 du métro parisien fête
ses 100 ans !
Le 8 novembre 1922, la ligne 9 du
métro parisien ouvrait ses portes pour la première fois.
Pour fêter ce centenaire, la RATP
a organisé plusieurs journées d’animations début novembre, comme la visite du
poste de commande et de contrôle (PCC) de la ligne 9, qui a attiré de nombreux
curieux, l’exposition de deux voitures de métro historiques à la station Porte
de Saint-Cloud, un défilé d’agents en tenues RATP d’époque (1960 et 1974) ou
encore une animation de construction de maquette de station de métro.
Longue de 19,6 kilomètres et comptant
37 stations, la ligne 9 est a été prolongée 7 fois jusqu’en 1937, lorsqu’elle
s’est finalement étendue du Pont de Sèvres à Montreuil, faisant d’elle la
première ligne à desservir la banlieue parisienne.
C’est sur cette ligne qu’ont roulé
les derniers trains « Sprague-Thomson », le 16 avril 1983. Ils ont ensuite été
remplacés par d’autres convois en 1974, auxquels se sont substitués les trains
actuels en 2016. La ligne a par ailleurs été équipée du poste de commande et de
contrôle en 1970 et du pilotage automatique en 1975. Plus récemment, la
nouvelle signalisation mise en place il y a 7 ans a permis d’accueillir un
trafic plus dense.
La ligne 9 présente par ailleurs
des stations aux aménagements artistiques, historiques et mémoriels, que les
voyageurs peuvent retrouver aux stations D. Roosevelt, Chaussée d’Antin–La
Fayette, Richelieu-Drouot, Bonne Nouvelle ou encore Nation.
VAL-DE-MARNE
Les
« mules » guyanaises à Créteil
Les
services de police et les magistrats du Val-de-Marne constatent régulièrement
que des dizaines de jeunes « mules » en provenance de Guyane prennent le vol
Cayenne-Paris. Elles sont rétribuées de quelques milliers d’euros pour
transporter de la cocaïne en risquant leur vie. Concrètement, le passeur
accepte d’ingérer des ovules remplies de poudre. La rupture des capsules
constitue un danger grave. Si cela se produit, apparaissent des symptômes :
convulsion, tachycardie, hypertension artérielle et hyperthermie rebelle. Dans
les cas avérés, les soins à prodiguer englobent une assistance respiratoire,
circulatoire et des anticonvulsivants. Une ablation chirurgicale ou
endoscopique est préconisée mais peut rarement être opérée à temps. En vol
au-dessus de l’océan atlantique, lorsque la quantité de drogue libérée est trop
importante, l’individu décède avant que les secours n’aient l’opportunité
d’intervenir.
Au
tribunal judiciaire de Créteil, les forces de l’ordre et la justice ont
remarqué l’ouverture d’une voie de remplacement par les trafiquants. En effet,
elle se substitue à celle qui reliait le Suriname à Amsterdam. Pour éradiquer
le transport par ingestion et par incorporation, le gouvernement hollandais a
mis en place les équipements de radiologie nécessaires afin de contrôler quasiment
tous les passagers au débarquement des avions sur son territoire. La méthode de
lutte néerlandaise a été couronnée de succès, mais elle a engendré le report du
flux des tentatives vers l’aéroport de Paris-Orly. Là, les moyens efficaces
manquent pour couper la croissance de cette route de la cocaïne qui inonde la
métropole. Les trafiquants arrêtés sont dans le ressort de la juridiction
cristolienne. C’est pourquoi les répercussions du trafic de cocaïne guyanais
sur l’activité du tribunal de Créteil ont fait l’objet d’une question du
sénateur Christian Cambon (circonscription de Créteil) au ministre de
l’Intérieur et des Outre-mer, publiée au Journal Officiel du 3 novembre 2022.
La demande porte sur les moyens à allouer pour stopper ce fléau et doter utilement
les autorités en charge de ces affaires.
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