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dimanche 13 novembre 20224 min
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SEINE-SAINT-DENIS

Le premier Observatoire départemental des violences envers les femmes fête ses 20 ans

Le premier Observatoire départemental des violences envers les femmes a été créé en Seine-Saint-Denis il y a 20 ans. C’est le conseil départemental de Seine-Saint-Denis qui a confié à Ernestine Ronais, la création du premier Observatoire départemental des violences faites aux femmes. Cette dernière est membre du parti communiste français et l’une des pionnières en matière de féminicide en France. Le premier du genre a donc ouvert à Bobigny le 10 novembre 2002, et a ainsi inspiré la création d’un Observatoire national et régional des violences faites aux femmes, ainsi que des observatoires territoriaux.

L’Observatoire teste depuis 2002 des dispositifs qui, au fil des années et des expériences, ont constitué un arsenal protecteur pour les femmes victimes de violences mais aussi pour leurs enfants. L'objectif est également de proposer une prise en charge globale, afin d’accompagner dans la durée ces femmes victimes de violence pour qu'elles reprennent leur vie en main.

Cet Observatoire est notamment à l'origine du dispositif de protection « téléphone grave danger », un téléphone sur lequel une touche spécifique permet à la victime de joindre en urgence le service de téléassistance. Il a été mis en place en novembre 2009, et depuis, 409 femmes et 625 enfants ont été mis à l'abri dans le département. En 2014, le dispositif est généralisé à tout le pays. L’Observatoire est aussi à l’origine du dispositif « un toit pour elle », qui a pour but de faciliter l’hébergement spécialisé pour les femmes victimes de violences. Ainsi, chaque commune du département réserve chaque année un logement sur son contingent communal ou intercommunal pour une femme accueillie dans les centres d’hébergements des associations spécialisées dans l’accueil de femmes victimes de violences. L’Observatoire de la Seine-Saint-Denis a aussi instauré le dispositif « les bons taxis » qui prend en charge depuis janvier 2010, les allers et retours des victimes, vers neuf commissariats du département. Enfin, cet observatoire est à l’origine du « protocole Féminicide », un dispositif expérimental qui prévoit qu’à la suite d’un féminicide ou d’une tentative de féminicide, lorsqu’il y a des enfants impliqués, le procureur de la République peut prendre une ordonnance de placement provisoire. Depuis sa création en 2015, 35 mineurs ont été concernés par ce protocole féminicide.

 

 

PARIS 

La ligne 9 du métro parisien fête ses 100 ans ! 

Le 8 novembre 1922, la ligne 9 du métro parisien ouvrait ses portes pour la première fois.

Pour fêter ce centenaire, la RATP a organisé plusieurs journées d’animations début novembre, comme la visite du poste de commande et de contrôle (PCC) de la ligne 9, qui a attiré de nombreux curieux, l’exposition de deux voitures de métro historiques à la station Porte de Saint-Cloud, un défilé d’agents en tenues RATP d’époque (1960 et 1974) ou encore une animation de construction de maquette de station de métro. 

Longue de 19,6 kilomètres et comptant 37 stations, la ligne 9 est a été prolongée 7 fois jusqu’en 1937, lorsqu’elle s’est finalement étendue du Pont de Sèvres à Montreuil, faisant d’elle la première ligne à desservir la banlieue parisienne. 

C’est sur cette ligne qu’ont roulé les derniers trains « Sprague-Thomson », le 16 avril 1983. Ils ont ensuite été remplacés par d’autres convois en 1974, auxquels se sont substitués les trains actuels en 2016. La ligne a par ailleurs été équipée du poste de commande et de contrôle en 1970 et du pilotage automatique en 1975. Plus récemment, la nouvelle signalisation mise en place il y a 7 ans a permis d’accueillir un trafic plus dense.  

La ligne 9 présente par ailleurs des stations aux aménagements artistiques, historiques et mémoriels, que les voyageurs peuvent retrouver aux stations D. Roosevelt, Chaussée d’Antin–La Fayette, Richelieu-Drouot, Bonne Nouvelle ou encore Nation. 

 

 

VAL-DE-MARNE

Les « mules » guyanaises à Créteil

Les services de police et les magistrats du Val-de-Marne constatent régulièrement que des dizaines de jeunes « mules » en provenance de Guyane prennent le vol Cayenne-Paris. Elles sont rétribuées de quelques milliers d’euros pour transporter de la cocaïne en risquant leur vie. Concrètement, le passeur accepte d’ingérer des ovules remplies de poudre. La rupture des capsules constitue un danger grave. Si cela se produit, apparaissent des symptômes : convulsion, tachycardie, hypertension artérielle et hyperthermie rebelle. Dans les cas avérés, les soins à prodiguer englobent une assistance respiratoire, circulatoire et des anticonvulsivants. Une ablation chirurgicale ou endoscopique est préconisée mais peut rarement être opérée à temps. En vol au-dessus de l’océan atlantique, lorsque la quantité de drogue libérée est trop importante, l’individu décède avant que les secours n’aient l’opportunité d’intervenir.

Au tribunal judiciaire de Créteil, les forces de l’ordre et la justice ont remarqué l’ouverture d’une voie de remplacement par les trafiquants. En effet, elle se substitue à celle qui reliait le Suriname à Amsterdam. Pour éradiquer le transport par ingestion et par incorporation, le gouvernement hollandais a mis en place les équipements de radiologie nécessaires afin de contrôler quasiment tous les passagers au débarquement des avions sur son territoire. La méthode de lutte néerlandaise a été couronnée de succès, mais elle a engendré le report du flux des tentatives vers l’aéroport de Paris-Orly. Là, les moyens efficaces manquent pour couper la croissance de cette route de la cocaïne qui inonde la métropole. Les trafiquants arrêtés sont dans le ressort de la juridiction cristolienne. C’est pourquoi les répercussions du trafic de cocaïne guyanais sur l’activité du tribunal de Créteil ont fait l’objet d’une question du sénateur Christian Cambon (circonscription de Créteil) au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, publiée au Journal Officiel du 3 novembre 2022. La demande porte sur les moyens à allouer pour stopper ce fléau et doter utilement les autorités en charge de ces affaires.



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