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SEINE-SAINT-DENIS
Celio est placé sous sauvegarde
Leader français du prêt-à-porter masculin, Celio a demandé ce 22 juin au tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à être placé sous procédure de sauvegarde. Le groupe, qui emploie plus de 4 000 personnes dans le monde, accuse une perte de chiffre d’affaires de 100 millions d’euros entre mars et mai 2020, suite à la fermeture de plus de 1 500 magasins, du fait de la crise sanitaire. Confrontée à une sévère crise de trésorerie, l’entreprise n’a pas pu accéder au crédit. La procédure réclamée permettra de suspendre le paiement de ses dettes, afin de s’aménager du temps pour relancer son activité. Par communiqué, Gaëlle de la Fosse, présidente de Celio, assure que l’entreprise présente dans 46 pays est en capacité de « surmonter cette crise ».
L’enseigne avait déjà fermé une vingtaine de points de vente en 2018 et en 2019 dans l’Hexagone et mené un plan social en 2015.
YVELINES
Quel avenir pour les chiens policiers anti-stups ?
Dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, les chiens policiers renifleurs sont une aide précieuse pour la police. Les perquisitions menées avec ces chiens permettent de dénicher les « planques » des dealers ou de leurs « nourrices ». Cependant, un avocat du barreau de Versailles, Me Wenceslas Ference, juge que cette pratique est déloyale. Il a donc porté la question devant la Cour de cassation. « J'estime que la police ne devrait pas pouvoir mener une perquisition au domicile d'une personne sur la base d'un marquage canin : c'est une atteinte au droit de propriété et la porte ouverte à l'arbitraire », s’est-il justifié auprès du journal Le Parisien le 21 juin dernier. L’avocat considère en outre que cela « ne met pas fin à une infraction », comme lors d'un flagrant délit, qui justifierait l'entrée en force chez une personne. Thierry Bellancourt, un magistrat de Versailles qui juge quotidiennement les trafiquants de drogue, estime de son côté que les chiens anti-stups sont « compétents », « fiables » et accompagnés de maîtres, capables d'interpréter leurs réactions. Me Wenceslas a été débouté de sa demande, mais il va porter son dossier devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Réponse dans deux ans, quand la CEDH aura traité l’affaire.
HAUTS-DE-SEINE
Prison ferme requise dans l’affaire du trafic de permis
Six prévenus ont comparu au tribunal de Nanterre, entre le 17 et le 19 juin, dans une affaire de trafic au permis de conduire démantelée en mai 2016, nous apprend France Bleu Paris.
Entre octobre 2013 et avril 2015, une centaine de personnes, parmi lesquelles des célébrités comme le journaliste Ali Baddou ou le footballeur Layvin Kurzawa, auraient déboursés entre 2 000 et 12 000 euros pour se voir remettre un permis de conduire sans passer l’épreuve. Le gérant des deux auto-écoles au cœur du trafic, situées à Neuilly et Puteaux, était jugé, ainsi que d’anciennes agentes de la préfecture des Hauts-de-Seine, qui mettaient en œuvre le système.
Les dossiers étaient ainsi enregistrés à la préfecture, puis le Fichier national des permis de conduire était modifié par une agente complice qui touchait, selon elle « de menues gratifications », selon le gérant « 4 000 euros par document » afin de délivrer les permis frauduleux, indique Le Parisien. Après le départ de la préfecture de cette fonctionnaire, celle-ci aurait donné des instructions à deux agentes du service des permis pour qu’elles poursuivent cette activité, ce qu’elles nient.
Le procureur réclame pour le gérant de l’auto-école et la fonctionnaire cinq ans de prison dont deux avec sursis et une amende de 150 000 euros. Pour les collègues de la fonctionnaire, quatre ans d’emprisonnement dont la moitié avec sursis et, pour deux intermédiaires entre l’auto-école et leurs clients, un an ferme et un de sursis. Le verdict sera rendu le 8 juillet.
ESSONNE
Les Journées européennes de l’archéologie à voir et à revoir
Les 20 et 21 juin derniers, compte tenu du contexte sanitaire, les Journées européennes de l’archéologie se sont déroulées sous format numérique via l’évènement #Archéorama, coordonné par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), sous l’égide du ministère de la Culture, avec la participation du Conseil départemental de l’Essonne. Les amateurs d’archéologie étaient invités à découvrir le site de fouilles d’Etiolles (surnommé la Pompéi de la Préhistoire) depuis chez eux, en se connectant sur le site Essonne.fr. Quatre capsules vidéo permettent de suivre le quotidien des chercheurs, de découvrir les techniques de fouilles et les modes de vie des Magdaléniens. Les vidéos sont à retrouver sur la chaîne YouTube de l’association ArkéoMédia, créée avec le soutien financier du Conseil départemental de l’Essonne. Boris Valentin, professeur en archéologie préhistorique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et responsable des recherches à Etiolles, présente également l’histoire de ce site archéologique dans une des vidéos.
À ne pas manquer non plus : le film « Enquête sur le chantier archéologique d’Etiolles ».
PARIS
Audience disciplinaire d’un avocat pour des insultes contre des juges
Accusé d'avoir tenu des propos insultants et offensants lors d'une audience devant le juge des libertés et de la détention (JLD), l'avocat Vincent Nioré, délégué du bâtonnier de Paris aux perquisitions, a comparu jeudi 25 juin en audience disciplinaire, rapporte l’AFP.
Le 18 avril 2019, à la suite de perquisitions dans des cabinets d'avocats soupçonnés de « faux », l’avocat avait contesté la saisie de documents par des juges d'instruction, et notamment lancé à l’adresse de ces magistrats qu’il en avait « assez de nettoyer l'urine », et « marre des salissures des juges d'instruction », indique l’agence de presse.
Si Vincent Nioré a reconnu avoir eu « un ton fort, voire virulent », il a estimé que les juges d'instruction étaient « anormalement susceptibles et insultants ». L’avocat général, Michel Lernout, qui a considéré pour sa part que l’avocat pratiquait « en permanence l'invective » et tenait « des propos inadmissibles sur la procureure générale », a demandé au conseil de discipline de prononcer un blâme contre l'avocat. Décision le 22 juillet.
VAL-DE-MARNE
L’aéroport d’Orly rouvre ses portes
Après bientôt trois mois d’arrêt complet, le site de l’aéroport d’Orly à rouvert ce vendredi 26 juin. Fermé à cause de la pandémie de Covid-19 depuis le 31 mars, le terminal 3 de l’aéroport accueille à nouveau des voyageurs et le trafic reprendra progressivement : « Nous aurons 74 mouvements vendredi, 173 par jour la semaine prochaine. D'habitude, nous sommes à 600-650 mouvements quotidiens… », détaille au Parisien Mélanie Audé, décideur opérationnel, qui pilote le centre de commandement de l'aéroport Paris-Orly.
Dans un premier temps, les vols seront uniquement à destination de l’espace Schengen et majoritairement opérés par Transavia, French Bee, Corsair ou Air Caraïbes. Les pays du Maghreb ont déposé des programmes mais aucun vol n'est acté pour l'instant. Si tout se passe bien, il est prévu un retour à 50 ou 60% du trafic normal pour l’automne. Un re-décollage en douceur qui sera apprécié des 2 millions de riverains de l’aéroport qui continueront à profiter de la baisse des nuisances sonores.
Dans les coulisses, les équipes sur place s’activent pour mettre en œuvre la reprise tant attendue : visite technique des pistes, maintenance approfondie des tapis triant les bagages, désinfection des lieux, réorganisation des boutiques, etc… Dès vendredi, ce sont aussi les trois quarts des magasins d'Orly 3 qui rouvrent leurs portes.
VAL-D’OISE
Le département prévoit 86,6
millions d’euros pour faire face à la crise
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Réuni en séance plénière par visio-conférence, le conseil départemental du Val-d’Oise a enfin pu voter son budget primitif pour l’année 2020. Un rendez-vous repoussé depuis le mois de mars à cause du confinement. Par précaution, la présidente (LR) Marie-Christine Cavecchi avait préféré ne pas précipiter ce vote crucial afin d’estimer le plus précisément possible l’impact de la crise sanitaire sur le budget du département. Les enveloppes sont maintenant votées mais la présidente du conseil départemental s’autorise à les modifier d’ici la fin de l’été en fonction de l’évolution de la conjoncture.
Sur le budget 2020, d'un montant de 1,151 milliard d’euros, le département prévoit 86,6 millions pour faire face aux conséquences de la crise liée à la Covid-19. Sur du très court terme, il prévoit 8 millions d’euros pour l'achat d’équipements. Cela comprend par exemple les 3,4 millions de masques de protection dont s’est doté le département pendant le confinement. Mais dans ces 86,6 millions d’euros, une enveloppe est également prévue pour les coûts attendus sur le reste de l’année, plus difficiles à estimer. 1,9 million d’euros seront ainsi versés au fonds résilience lancé par la région Île-de-France en faveur des TPE/PME. Sur le plan social, le département prévoit une augmentation de 20,7 millions d’euros pour les dépenses liées au RSA (634,6 millions d’euros), soit une hausse de 17 % pour un poste historiquement important (59 % du budget en 2019).
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